AccueilEconomieAirbus Helicopters élève ses objectifs en sécurité aérienne

Airbus Helicopters élève ses objectifs en sécurité aérienne

Airbus Helicopters vient de se doter d’un Aviation Safety Centre à Marignane, inauguré le 30 mars. Il entend en faire bénéficier toute la filière en formant 10 000 personnes d’ici fin 2025.
Derrière ses murs, les espaces aménagés abordent tous les aspects de la sécurité aérienne avec des supports concrets et des exercices pratiques.
J.-C. Barla - Derrière ses murs, les espaces aménagés abordent tous les aspects de la sécurité aérienne avec des supports concrets et des exercices pratiques.

Economie Publié le ,

« Nous voulons soutenir une évolution culturelle profonde et durable dans l’appréhension de la sécurité aérienne», a affirmé Laurent Mazoué, vice-président exécutif "Operations" d’Airbus Helicopters, lors de l’inauguration le 30 mars d’un nouveau bâtiment sur le site de Marignane: l’Aviation Safety Centre. Ce projet, mis en œuvre avec le concours financier de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), va devenir stratégique en Provence et au-delà puisqu’il accueillera des collaborateurs, des partenaires industriels et des clients du groupe, pour des sessions de formation prévues en quatre langues (français, anglais, allemand, espagnol).

« Nous avions proposé ce projet dans le cadre du programme Rotor Skills 4.0 du Campus des métiers et des qualifications d’excellence Industrie du futur Sud qui visait à mettre en place dans la région un programme d’innovations pédagogiques et d’ingénierie de formations professionnelles vers les métiers de l’aéronautique et plus particulièrement ceux de l’hélicoptère. Ce centre nous permettra de renforcer la culture de la sécurité aérienne dans l’ensemble de la filière. Nous voulons sensibiliser 10 000 personnes d’ici fin 2025 », annonce Florence Verlut, vice-présidente exécutive "Aviation Safety & Quality" d’Airbus Helicopters.

Malgré un contexte peu favorable, Airbus Helicopters tire son épingle du jeu

Prêter attention au moindre détail

Quatre domaines de la sécurité aérienne y sont abordés : les accidents aériens, les facteurs organisationnels et humains, les FOD (corps étrangers pouvant engendrer des dommages) et la gestion des risques. Sur 150 m2, les visiteurs les parcourent en deux heures, par groupe de 10 à 12 personnes, accompagnés par un formateur. « Une quarantaine d’animateurs sont en cours de formation, la plupart à Marignane », ajoute Florence Verlut.

Marignane : Airbus Helicopters met le cap sur un horizon lointain

Dans chaque espace, plusieurs outils physiques ou numériques contribuent à comprendre que chaque attitude peut être potentiellement lourde de conséquences dans l’univers de la sécurité aérienne. La session insiste sur chaque détail, même d’apparence basique, comme le fait de ranger son poste de travail, de ramasser une rondelle repérée sur le sol ou d’éviter qu’un bidon de produits chimiques ne se déverse par terre. Et martèle le rôle de chacun, compagnon ou manager, dans l’application de sa mission et de celle de ses collègues et équipes. « Nous veillons à la diffusion d’une information transparente. Il y a un droit à l’erreur, mais il faut la signaler, encourager la prise de parole, la confiance, l’écoute, l’exemplarité pour qu’elle ne se reproduise plus », confie Laurent Mazoué.

Un modèle pour d’autres filières

70 % de la valeur d’un hélicoptère étant acquis auprès de fournisseurs et sous-traitants extérieurs au groupe, ces derniers bénéficieront également de la formation. Isabelle Campagnola-Savon, conseillère régionale déléguée à l’économie, salue l’initiative d’Airbus Helicopters pour tirer vers le haut les compétences de son secteur, arguant qu’elle pourrait servir de « modèle dans l’énergie ou la chimie » où les préoccupations de sécurité sont également primordiales.

Alors que la filière régionale ambitionne de compter 10 000 emplois supplémentaires à dix ans, en intégrant les projets engagés dans les hélicoptères du futur, les dirigeables, les drones ou le "Roissy de la Défense" sur la base aérienne d’Istres, tous les acteurs ont bien conscience de la nécessité de trouver les bons vecteurs pour susciter, dans la jeunesse, l’envie de rejoindre ces métiers. Rotor Skills 4.0 doit y contribuer, comme I-NovMicro dans la microélectronique, dont un premier bilan a été effectué voici quelques jours. « Même si nous sommes nombreux à rechercher les mêmes profils, personne ne gagne dans la compétition entre sociétés de l’écosystème. Si on veut faire progresser le territoire, c’est l’écosystème lui-même qu’il faut faire grandir. Ce n’est pas facile à mettre en place mais nous y travaillons », assure Pascal Kuhn, directeur des ressources humaines d’Airbus Helicopters.

Partager :
Abonnez-vous
  • Abonnement intégral papier + numérique

  • Nos suppléments et numéros spéciaux

  • Accès illimité à nos services

S'abonner
Journal du 07 avril 2023

Journal du07 avril 2023

Journal du 31 mars 2023

Journal du31 mars 2023

Journal du 24 mars 2023

Journal du24 mars 2023

Journal du 17 mars 2023

Journal du17 mars 2023

S'abonner
Envoyer à un ami
Connexion
Mot de passe oublié ?