AccueilEconomieAix-en-Provence : une levée de fonds de 23 M€ pour Gojob

Aix-en-Provence : une levée de fonds de 23 M€ pour Gojob

Une levée de fonds de 23 M€, un chiffre d’affaires qui devrait atteindre les 100 M€ à fin 2022, des perspectives de développement, tous les voyants sont au vert pour Gojob. Rencontre avec Pascal Lorne, fondateur et président de Gojob.
La team Gojob
D. R. - La team Gojob

Economie Publié le ,

Les Nouvelles Publications : Quel est l’objectif de cette levée de fonds ?

Pascal Lorne : J’ai lancé Gojob, à Aix-en-Provence, en 2015. L’entreprise est spécialisée dans le recrutement qui est un enjeu majeur du moment et des années à venir. Il faut repenser nos modèles. Gojob offre une solution personnalisée, simple et efficace pour donner une chance à chacun, en commençant par l’intérim. Sourcing, matching, qualification, formation, onboarding, contractualisation, paie, etc. La technologie au service de la performance et de l’impact est partout chez nous. Cette levée de fonds de 23 millions d’euros a été opérée auprès d’Amundi, leader européen de la gestion d’actifs, la Banque des Territoires et les autres actionnaires historiques Breega Capital, KOIS et Alter-Equity.

« Je souhaite accentuer notre avance technologique et accélérer notre engagement en faveur de l’emploi pour tous », Pascal Lorne, fondateur et CEO de l’aixoise Gojob.

Quelle est votre ambition ?

Je souhaite accentuer notre avance technologique et accélérer notre engagement en faveur de l’emploi pour tous. Et pas seulement en France. Je viens de passer une année à New-York pour lancer l’activité aux USA. Désormais, l’équipe sur place est formée et peut voler de ses propres ailes. Et ça démarre fort puisque, cette année, nous allons réaliser un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, dont 10 millions d’euros sur le marché américain dès la première année. Je souhaite également enrichir le portefeuille de services, notamment en formation et produits financiers, à destination de nos 500 000 intérimaires, afin de mieux les accompagner tout au long de leur parcours professionnel. Notre objectif est d’avoir une croissance de plus de 60 % à la fin de cette année et d’atteindre la rentabilité dès 2023.

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Pascal Lorne-Gojob
Pascal Lorne, président fondateur de Gojob. (Crédit : M. Debette)

A quoi serviront ces 23 millions d’euros ?

La moitié sera investie pour notre laboratoire d’intelligence artificielle à Aix-en-Provence, avec des embauches à la clef et l’objectif de déposer deux nouveaux brevets qui s’ajouteront à celui que nous avons déjà déposé. L’autre moitié sera dédiée au développement commercial aussi bien en France qu’aux États-Unis. Grâce à l’automatisation des processus de recrutement, notre algorithme breveté d’intelligence artificielle et la digitalisation des flux administratifs, Gojob opère à distance, en ligne et donc sans réseau dit "physique". Ce modèle unique permet d'allier puissance commerciale et efficacité opérationnelle. Plus de 1 000 clients en France et aux USA bénéficient chaque jour de notre technologie Gojob qui leur permet de recruter mieux, plus rapidement et à grande échelle.

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Quel est l’impact de la situation économique actuelle ?

Même si on n’arrête pas de nous dire que ça va être compliqué, il n’y a pas de récession chez Gojob. Je peux considérer que le business se porte bien. Cette année encore, nous allons doubler notre chiffre d’affaires. Ce qui prouve que la technologie, dans les secteurs de pointe et lorsqu’elle est bien développée, peut permettre d’aller chercher de la croissance. Lorsqu’on apporte une offre de qualité grâce à la technologie, on arrive à surperformer par rapport au marché. Cela est le fruit d’un travail constant de R&D. Je pense que les entreprises qui sont capables d’investir en R&D, pour apporter de la créativité et de l’innovation, ont un véritable avenir. C’est dans cette optique que je pilote Gojob, en étant toujours à la pointe de l’innovation pour apporter plus de productivité et plus de créativité à nos clients. Tout cela a des retombées pour notre territoire puisque ces investissements se traduisent par l’embauche de talents, bien souvent très diplômés. On entend parfois parler de fuite des cerveaux, mais nous attirons les cerveaux d’un peu partout en France, ici, dans notre région. Nous sommes en train de construire un centre d’expertise régional en intelligence artificielle. En tant qu’ancien président de la French Tech Aix-Marseille-Métropole, je ne peux m’empêcher de penser plus globalement aux retombées positives pour l’écosystème qui en a tellement besoin et de m’en réjouir. Quand un talent vient de Paris, il attire avec lui sa famille, des amis. On renforce forcément l’attractivité et la montée en compétence du territoire.

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