Si le marché chinois représente une opportunité d’expansion considérable pour nos entreprises, il peut s’avérer complexe de s’y développer. D’ailleurs, Daniel Wertel, vice-président de la fédération française de prêt-à-porter féminin, à l’initiative de cette journée, engage toutes les entreprises volontaires à l’export en Chine à « déposer au préalable le nom de leur entreprise », sous peine d’usurpation potentielle de leur nom, très difficile ensuite à récupérer.
La Provence, une marque forte
Sébastien Badault, directeur général d’Alibaba France, a donc présenté tout au long de cette journée les solutions de développement commercial de la plateforme. « La "french touch" et plus spécifiquement la marque "Provence" font rêver la nouvelle génération d’acheteurs Chinois. Il existe là-bas une grand appétence autour de cette image ». Si Alibaba existe depuis 1999, la filiale France s’est créée il y a seulement un an, avec une quinzaine de salariés. « S’il existe à ce jour un potentiel de 453 millions de clients, sachez que seulement un Chinois sur deux en connecté aujourd’hui. Alibaba se développe également en ce moment en Asie du sud-est et en Inde et vise, à terme 2 milliard de clients potentiels ».
Des chiffres qui donnent le tournis à nos acteurs économiques, ravis de cet engouement autour de notre marque. Le consul général de Chine à Marseille, Liying Zhu, s’est lui aussi félicité « de ce climat au beau fixe entre nos deux pays ». Jean-Luc Chauvin, président de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence (CCIMP) a rappelé que :
« Si aujourd’hui la Chine représente le deuxième pays importateur de notre territoire, la région n’est que le 12e client de la Chine ».
La marge de progression est donc importante et une journée business telle que celle-ci contribue à remplir le carnet de commandes de nos entreprises.
S’offrir une « vitrine monde »
Mais il s’agit là d’un deal gagnant-gagnant pour le territoire et Alibaba, puisque pour l’heure, la plateforme ne comptabilise qu’une trentaine de sociétés locales clientes, parmi les 250 entreprises françaises qui ont déjà signé pour ouvrir leur boutique en ligne. Le directeur France d’Alibaba a d’ailleurs rappeléé que « ouvrir une boutique sur Alibaba coûte 10.000 € par an, plus une commission entre 1 et 5 % sur les ventes ». Un pas-de-porte finalement « assez accessible », comme le souligne Didier Parakian, adjoint au maire de Marseille, délégué à l’économie. « Participer à un salon international coûte au minimum ce budget ».
Le message d’Alibaba est donc clair : en intégrant la plateforme de e-commerce, c’est tout un marché international qui s’offre à l’entreprise. Ne reste plus qu’à y raconter son histoire… Et à se faire une place parmi le milliard de produits actuellement en vente.