AccueilDroit et ChiffreAttentat de la gare Saint-Charles : l’ultime espoir des parents de Mauranne et Laura

Attentat de la gare Saint-Charles : l’ultime espoir des parents de Mauranne et Laura

Le Conseil d’Etat examine ce jeudi 23 février la procédure engagée par les proches des jeunes filles tuées à l’arme blanche le 1er octobre 2017, à Marseille. Aucune poursuite n’avait été engagée contre l’agresseur par la justice pénale.
Les parents de Mauranne et Laura ici avec leurs avocates, Mes Béatrice Dubreuil et Alice Cabrera, en janvier 2020, devant le tribunal administratif de Lyon.
D. Trossero - Les parents de Mauranne et Laura ici avec leurs avocates, Mes Béatrice Dubreuil et Alice Cabrera, en janvier 2020, devant le tribunal administratif de Lyon.

Droit et Chiffre Publié le ,

C’est, pour les familles, le recours de la dernière chance. Le Conseil d’Etat examine ce jeudi 23 février l’ultime requête engagée par les parents de Mauranne Harel et Laura Paumier, deux cousines de 20 et 21 ans, tuées à l’arme blanche le 1er octobre 2017 à Marseille sur le parvis de la gare Saint-Charles. La décision doit être mise en délibéré.

Après l’abandon des poursuites devant la justice pénale, les familles avaient fait le choix de se tourner vers la justice administrative pour invoquer la responsabilité du préfet du Rhône. Ahmed Hanachi, l’auteur de l’agression, un ressortissant tunisien de 29 ans, séjournait au moment des faits sur le territoire français.


Interpellé deux jours avant le drame pour des soupçons de vol à l’étalage dans un centre commercial de Lyon, il avait toutefois été remis en liberté sans qu’aucune mesure d’éloignement ne soit prononcée. Il avait dès lors pris le TGV pour Marseille. L’assaillant avait été tué sur place par les militaires d’une patrouille de l’opération Sentinelle. Et l’attaque avait été revendiquée quelques heures plus tard par l’Etat islamique.

Les avocates des familles, Mes Alice Cabrera et Béatrice Dubreuil, avaient fait valoir que la mise en cause de l’agresseur aurait dû conduire les services préfectoraux à ordonner son placement en centre de rétention administrative et à prendre à son encontre une obligation de quitter le territoire français.

Un préfet démis de ses fonctions

Un an après les faits, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb avait dévoilé à Marseille une plaque à la mémoire des deux jeunes filles. Le 8 octobre 2018, c’est l’université d’Aix-Marseille qui avait planté un chêne en souvenir de Laura et Mauranne.

En janvier 2020, le tribunal administratif de Lyon avait toutefois exonéré l’Etat de toute responsabilité. Il avait indiqué que le casier judiciaire de l’intéressé ne comportait aucune mention et que le mis en cause ne figurait ni au fichier des personnes recherchées ni au fichier des signalements au titre de la prévention de la radicalisation.

« Au final, personne ne veut être responsable devant la loi », avait commenté Me Alice Cabrera.


La cour d’appel de Lyon avait ensuite confirmé cette décision. Le préfet du Rhône avait toutefois été démis de ses fonctions le 10 octobre 2017 à la suite d’un rapport de l’Inspection générale de l’administration relevant une série de dysfonctionnements.

D’abord mis en examen, le frère d’Ahmed Hanachi a pour sa part bénéficié d’un non-lieu en avril 2021 au terme de trois ans et demi d’instruction. Un non-lieu qui sera confirmé par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris en novembre 2021.

Laura était étudiante infirmière à Lyon, Mauranne étudiante en médecine à Marseille.

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