TPBM : Quel bâtonnier voulez-vous être ?
Olivier Meffre : Je souhaite être un bâtonnier efficace, qui représente au mieux le barreau de Tarascon. Je veux être aussi accessible à l’image du barreau. Après, j’ai envie d’être vigilant notamment concernant notre profession. Deux dossiers disciplinaires sont en cours d’instruction. C’est important pour un barreau de pouvoir faire le ménage chez lui. Nous avons une volonté de montrer l’exemple. La plus-value de l’avocat, c’est sa déontologie.
Quels sont les grands dossiers que vous avez sur la table ?
Un dossier est préoccupant, car il concerne indirectement les avocats : c’est la pénurie de magistrats au tribunal de grande instance (TGI) de Tarascon. L’effectif de magistrats du siège de notre juridiction, qui devrait en compter 14, oscille depuis plusieurs mois entre 8 et 9, soit de l’ordre de 40% de postes non pourvus. Comment, malgré toutes les évolutions liées au XXIe siècle, si ce n’est en comptant sur le maintien d’efforts gigantesques des magistrats, greffiers et fonctionnaires, notre tribunal continuera-t-il à fonctionner de manière satisfaisante ?
Autre sujet sur la table : en septembre 2013, le TGI de Tarascon est parti du centre ancien vers le quartier Kilmaine. Nous voulons déplacer la Maison de l’avocat vers ce nouveau palais de justice. Des locaux situés au cœur du quartier Kilmaine pourraient faire l’affaire. Nous sommes en discussion avec la mairie pour les racheter. Cela devrait être fait d’ici fin 2017.
Nous voulons organiser une session de formation d’une journée au sein du barreau de Tarascon. Nous offrirons ainsi cette formation à deux publics : le jeune barreau (déontologie, justice des mineurs) et le reste du barreau (sujets d’actualité). Ces formations pourraient commencer à partir du dernier semestre 2016.
Nous souhaitons aussi donner aux avocats du barreau un accès à des bases de données d’ordre juridique directement dans leur cabinet. Ce projet pourrait aboutir en janvier 2017.
Nous voulons de plus élargir le champ de l’utilisation de la voie électronique. Certains services du tribunal l’ont d’ores et déjà mise en place. L’idée est de l’étendre à tous les services, notamment en matière pénale.
La suite de cet entretien est à lire dans le numéro 9884 des Nouvelles Publications (parution le 26/02/2016). Cliquez ici pour plus de renseignements sur nos offres d'abonnement.