Le groupe Kaporal, connu notamment pour ses jeans, ses tee-shirts et ses blazers, dont on savait depuis quelques jours la situation financière délicate, a été officiellement placé en redressement judiciaire. Dans un jugement du 30 mars, rendu public vendredi 31 mars, le tribunal de commerce de Marseille constate l’état de cessation des paiements.
Dans ses attendus, que nous avons pu consulter, le tribunal évoque « les conséquences de la crise sanitaire sur l’activité » du groupe, telles que décrites par sa directrice générale, cette activité « ayant fait partie des commerces non essentiels durant plusieurs mois ».
« Les banques ont suivi le groupe pendant un temps avant de cesser, un fonds d’investissement ayant lui aussi décidé de cesser d’injecter des fonds au bout de dix ans », précisent les magistrats.
Cinq-cent-vingt-cinq salariés concernés
Le groupe Kaporal, installé boulevard Ampère, dans le 14e arrondissement de Marseille, emploie 525 salariés et fait face à ce jour à un passif de 7,6 millions d’euros. Le tribunal a donc ouvert une période d’observation d’une durée de six mois. Une procédure qui a pour but d’aider l’entreprise à poursuivre son activité.
Dans son jugement, le tribunal relève en outre que, selon les avocats de Kaporal, la trésorerie de l’entreprise est estimée aujourd’hui à 6,2 millions d’euros et qu’elle peut se maintenir ainsi jusqu’au mois de septembre 2023.
Après Pimkie, Gap, Camaïeu, Kookaï et San Marina, Kaporal est la sixième marque du secteur du prêt-à-porter ou de la chaussure à connaître de sérieuses difficultés financières. L’enseigne, qui compte pas moins de 113 magasins, et qui est détenue par le fonds d’investissement TowerBrook, a jusque-là cherché sans y parvenir l’aide d’un nouveau repreneur ou d’un investisseur.