Petit rappel des faits. Fin 2017, Babel med music tire le rideau à Marseille après 12 ans d'existence, faute de subventions. En interne, l'équipe a su se réinventer et (re)positionner ce marché international unique en son genre. La Région a été convaincue et a entraîné dans son sillage la Métropole et la Ville. Désormais baptisé Babel music XP, l'évènement se définit toujours comme un grand marché de musiques actuelles du monde, mais pas seulement. Nous savons combien l'économie des festivals et de la production musicale occupe une place de choix sur notre territoire.
Autre nouveauté, ce marché aura chaque année un parrain. Celui de l'édition 2020 est le journaliste/DJ/producteur français Gilles Peterson. « Avoir désormais un parrain permet d'éditorialiser un peu la sélection des artistes qui seront programmés en 2021. Le concept de "musiques actuelles du monde" étant flou, chaque année, un parrain ou une marraine accompagné d'un jury viendra donc poser son regard sur les candidatures », nous explique Olivier Rey, le directeur de Babel music XP.
Deux jours de conférences
Olivier Rey a imaginé un programme de 13 conférences qu'il souhaite « fédératrices et ouvertes à tous, où les questions sociétales ont leur place, comme des questions purement économiques, à l'image de nos tables rondes autour de la relance et de l'activité post-Covid ». Les 26 et 27 novembre, ce « before » du futur marché 2021 va donc enchainer les thématiques transversales : solidarités des acteurs pour une relance, la région terre de festivals, comment décarboner la culture… Autant de sujets dont on sait qu'ils concernent un pan important de notre économie locale. Le plus ?
« Ces conférences gratuites permettront à chaque internaute de non seulement intervenir s'il le souhaite, mais aussi (surtout ?) de réseauter, puisqu'il pourra chatter avec tous les inscrits », précise Olivier Rey.
Un événement qui, plus que jamais, s'il n'apporte pas des réponses à une situation inédite et évolutive, aura le mérite de rassembler des professionnels pour la plupart sans aucune activité depuis des mois, leur permettant ainsi de partager leurs problématiques et de penser « reprise ». La solidarité et l'entraide restent plus que jamais nécessaires…