Comme chaque année, la Banque Martin Maurel (BMM) a convié la presse régionale à l’occasion de ses résultats annuels. Le rendez-vous s’est déroulé le 9 avril dans la somptueuse demeure marseillaise de la banque, à deux pas du Parc Borély. Plusieurs personnalités étaient au rendez-vous. A commencer par le charismatique Bernard Maurel, président du conseil de surveillance de BMM, et sa fille, Lucie Maurel-Aubert, membre du directoire de BMM. A leurs côtés, Jeanne Lamant, directrice régionale de BMM, Patrice Henri, président du directoire, et Michel Paisin, directeur général de BMM.
Avant d’entrer dans le vif du sujet et de commenter les chiffres, Lucie Maurel-Aubert a souhaité dire quelques mots sur la réglementation qui pèse sur les banques. « Malgré notre taille moyenne, toutes les règles, mêmes les plus indigestes, s’appliquent à nous. Pourtant, nous n’avons pas, en la matière, la même force de frappe qu’un géant bancaire. » En 2014, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a du reste pointé du doigt les insuffisances du dispositif de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme de Martin Maurel Gestion.
S’ajoute à cela une concurrence accrue avec le développement de nouveaux acteurs. Il s’agit notamment du crowdfunding. « Ce "shadow banking" (finance de l’ombre) se fait une place sur le marché… en s’exonérant des principales règles bancaires », commente Lucie Maurel-Aubert. Enfin, force est de constater que les taux très bas pénalisent encore et toujours les établissements financiers.
Hausse des performances financières
Malgré ces éléments perturbateurs, l’année 2014 est une bonne année pour BMM. Les dépôts de la clientèle se sont élevés à 1.768 M€ au 31 décembre 2014, contre 1.727 M€ au 31 décembre 2013, en hausse de 2,4%. L’encours des crédits à la clientèle s’est établi quant à lui à 1.081 M€ à fin 2014, contre 1.069 M€ un an auparavant (+1,1%). A noter que la banque maintient son objectif de liquidité, en dépit d’une rémunération des taux d’intérêt historiquement basse, dans un souci de sécurité et de prudence. Ses crédits représentent ainsi 61% du volume de ses dépôts. Tout cela se traduit par une augmentation du Produit net bancaire (PNB) de la banque de 4,2% à 96,12 M€ et du résultat net part du groupe de 10,3% à 16,87 M€.
Le modèle singulier de banque privée sélective pour une clientèle exigeante continue donc à faire ses preuves. « Nous ne sommes pas des distributeurs de produits mais des fournisseurs de conseils », insiste Bernard Maurel qui reconnaît cependant que « la facturation du conseil est loin d’être évidente en France ». Qu’importe, bien conseiller, c’est également proposer des produits performants qui répondent aux attentes des clients. BMM affiche 48.000 clients, en progression, dont 20.000 à Marseille. La banque a notamment continué son offensive en direction des clients institutionnels dont les encours ont progressé d’environ 30%.