Qu'on le redoute ou qu'on s'y attelle, la transformation digitale et l'innovation juridique sont désormais incontournables. La piste est d'autant plus ouverte que, comme l'observe le barreau de Marseille, « les conditions d'accès au droit se complexifient et que les initiatives sauvages ou débridées des non-avocats s'invitent à proposer des solutions rapides à bas prix aux demandeurs ». Estimant que « l'avocat doit reprendre sa place dans le "nouveau marché du droit" », le barreau n'a pas ignoré cette attente des professionnels, comme celle des justiciables.
C'est ainsi qu'est né le projet de l'incubateur, sous l'impulsion de madame le bâtonnier Geneviève Maillet. Créée le 5 janvier dernier, la commission Communication et numérique a immédiatement travaillé sur la mise en place d'un « Incubateur barreau de Marseille ». Lancé le 27 mars prochain, il aura notamment pour mission « defaciliter l'accès au droit en utilisant les utilisant les nouvelles technologies et dans le respect de la déontologie ». L'incubateur a ainsi « pour vocation de piloter un travail de réflexion et d'action en matière d'innovation au sein de la profession d'avocat et plus généralement dans le monde du droit ».
Sur le plan pédagogique, il vise également « à sensibiliser les avocats sur les enjeux de la transformation digitale de la profession et à les accompagner dans cette démarche, s'ils le souhaitent ».