En guise de préambule à sa conférence de presse, Laurent Lhardit, élu municipal à Marseille au tourisme durable, à l’emploi et à l’économie, tient à déclarer que « les fondamentaux du tourisme ont changé. On ne parle plus de juillettistes, ni d’aoûtiens. Les comportements sont profondément modifiés ». Pour dresser le bilan de l’été phocéen, l’Office de tourisme, des loisirs et des congrès a commandé une étude à l’Ifop. Explications.
Flop pour juillet, top pour août
Bien que la ville ait connu un très bon mois d’août, « la baisse d'affluence observée en juillet ne sera pas compensée par la saison », commente l’élu. Les établissements hôteliers et les résidences marseillaises enregistrent un taux d’occupation de 77,5 % pour juillet et août, un niveau en deçà de 2022 (-4,7 %). Côté prix, on note une forte augmentation des prix pratiqués : +33,2 % par rapport à 2019, pour un prix moyen de 115,2 € HT.
Si les établissements "classiques" tirent leur épingle du jeu, les adresses haut de gamme subissent une baisse de fréquentation. Néanmoins, la saison touristique est largement prolongée cette année jusqu’à la mi-octobre, grâce à la Coupe du monde de rugby, ainsi qu’aux Rencontres méditerranéennes, qui accueillent le Pape François. D’ailleurs, l’Office de tourisme prolonge son dispositif "hors les murs" (soit 50 saisonniers), un dispositif d’information touristique réparti aux quatre coins de la ville. « Une initiative que j’ai lancée dès mon arrivée à ce poste en 2020 et qui connaît un très bon taux de satisfaction. »
Pour Laurent Lhardit, « les 4 à 5 millions de touristes qui viendraient à Marseille reste un chiffre qui ne repose sur aucune donnée vérifiée. Nous attendons les résultats de l’étude lancée par l’office de tourisme, en partenariat avec l’Ifop, pour savoir réellement combien de touristes ont été reçus cet été ».
Une offre hôtelière suffisante
L’offre hôtelière marseillaise se divise en deux : 63 % chez les professionnels, 27 % dans des hébergements divers. « J’estime que l’offre est suffisante à Marseille, puisqu’elle permet 1,8 million de nuitées durant les deux mois de grandes vacances ». Nous apprenons également que l’offre de location de courte durée est estimée à 11 000, « un chiffre à affiner encore ».
En revanche, l’élu revient sur le projet de créer un camping à Marseille, sans plus de détail pour l’instant. Une offre plus populaire qui viendrait compléter les quelques auberges de jeunesse déjà présentes. Rappelons enfin que le tourisme représente 8 % du PIB de la cité phocéenne. Nous reviendrons d’ici deux mois sur le bilan définitif de la saison touristique marseillaise, compte tenu des grands événements à venir.