AccueilEconomieBruno Cassette : « Dans les stratégies de filières, certaines innovations peuvent intéresser les collectivités publiques »

Bruno Cassette : « Dans les stratégies de filières, certaines innovations peuvent intéresser les collectivités publiques »

Développer les relations d’affaires entre les entreprises bénéficiaires du plan France relance en 2021, tel est l’objectif du réseau France relance voulu par les 28 premiers lauréats aixois. Bruno Cassette, sous-préfet d’Aix, revient sur ce projet.
Bruno Cassette, sous-préfet de l’arrondissement d’Aix-en-Provence, veut créer et développer les liens entre les entreprises.
D.R. - Bruno Cassette, sous-préfet de l’arrondissement d’Aix-en-Provence, veut créer et développer les liens entre les entreprises.

Economie Publié le , Propos recueillis par Martine DEBETTE

Les Nouvelles Publications : Comment est né ce réseau France relance ?

Bruno Cassette :La genèse de ce projet vient d’un constat que nous avons fait, avec mon collègue Benoit Mournet, sous-préfet à la relance dans le département des Bouches-du-Rhône. Au fur et à mesure de la mise en place du plan de relance, nous avons réuni certaines entreprises par petits groupes. Toutes appartenaient à des secteurs d’activités bien précis, mais ne se rencontraient pas et certaines ne se connaissaient même pas. Sur le volet compétitivité industrielle, elles sont quatre-vingt-six. Lors de notre réunion de lancement du réseau qui s'est déroulée le 5 mai dans les locaux de l’association du pôle d’activité d’Aix-en-Provence (PAAP), il y en avait trente-six et, pour la grande majorité, elles ne se connaissaient pas. Ce qui fait qu’elles passent à côté de l’opportunité d’être les fournisseurs ou les clients de leurs voisins. Etaient également présents, Maurice Farine, président de Pays d’Aix Développement (PAD), ainsi qu’Anne-Laurence Petel, Mohamed Laqhila, et Jean-Marc Zulesi, tous trois députés En Marche et ayant voté pour ce plan de relance.

A quel type d’entreprises s’adresse-t-il ?

Tous les lauréats répondent à des critères exigeants en termes d’innovation, de RSE et en matière de développement industriel. Mais il y a tous les types d’entreprises. Des grosses boîtes à celles qui sont encore dans leur garage. Tous les chefs d’entreprise sont dans la même énergie, dans la même attention pour les autres, dans le partage. Même ceux qui ne peuvent pas travailler ensemble au niveau des produits peuvent s’entraider en se prodiguant de bons conseils pour aborder et réussir à l’export, par exemple.

Qu’attendez-vous de ce réseau ?

Le réseau France relance est la partie qui manquait au plan de relance au niveau local. C’est notre responsabilité, en tant que représentants locaux de l’État, de le mettre en place. À la demande de Christophe Mirmand, préfet de région, nous avons posé la première pierre de ce réseau qui est, à minima, un réseau départemental. Dans l’arrondissement d’Aix-en-Provence, qui compte beaucoup de belles zones d’activités, je n’ai qu’à me baisser pour trouver des entreprises innovantes. Nous lançons quelque chose qui rentre dans un schéma plus large, qui consiste à mieux valoriser ce que l’on est, dans tous les domaines, santé, sport, culture, entreprises, enseignement supérieur. C’est ce qui fait la force de ce territoire en termes d’attractivité. Aujourd'hui, j’ai le sentiment du travail accompli et je sais que, derrière tout cela, va se développer du business de proximité.

Concrètement, comment la puissance publique peut-elle aider ces entreprises ?

Dans les stratégies de filières, certaines innovations peuvent intéresser les collectivités publiques. Il faut imaginer des sortes de conférences d’innovation avec, d’un côté, les collectivités publiques et, de l’autre, des entreprises qui présentent de vraies innovations technologiques. Le code de la commande publique a évolué récemment et permet aujourd’hui aux collectivités publiques, pour des marchés inférieurs à 100 000 euros, d’aller chercher de l'innovation. Il y a donc de réelles possibilités de développement pour les industriels.

Quel est le bilan du plan de relance de notre département ?

Il a parfaitement bien fonctionné. Pour les Bouches-du-Rhône, les dépenses directes de l’État pèsent 600 millions d’euros. Et les baisses d'impôts de productivité, c’est 300 millions d’euros de plus. C’est énorme. Sans compter les aides à l’emploi. C’était indispensable. Le plan de relance, c’est la moitié de la médaille, il manque l’autre face, celle que j’appelle le plan de marche en avant.

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