Cap au Nord Entreprendre change de nom. L’association qui fédère 330 acteurs économiques des quartiers nord de Marseille s’appelle désormais Marséa Nord Développement. Le nouveau nom et le logo ont été présentés lors de ses rencontres annuelles, organisées le 5 octobre au théâtre du Merlan.
L’agence de développement économique du Nord de Marseille
« Nous avons réalisé de nombreuses actions de rapprochement des entreprises avec leur territoire. L'idée est à présent de les faire connaître à l'extérieur et que l'on parle autrement de notre territoire. Nous voulons qu'il ait une autre image » a justifié Diana Bajora, la nouvelle présidente depuis avril dernier. L’ex Cane entend se positionner à travers Marséa Nord Développement comme « une nouvelle agence territoriale de développement économique. Un accélérateur des transitions » ajoute Alexandre Fassi, le secrétaire général. L'association entend aussi agir en tant que tiers de confiance pour les entreprises, les collectivités, les institutions, les acteurs associatifs et éducatifs. Elle souhaite renforcer ses compétences et passer de l’expérimentation à des projets d’envergure.
Le logo de Marséa Nord Développement
Un nouveau site internet va être mis en ligne d’ici l’année prochaine. Nouveau nom, nouveau logo, mais un engagement toujours aussi fort pour les entreprises du territoire. Sans oublier la volonté de créer des liens.
La coopération entre les entreprises et décideurs de Marseille
On a pu le constater lors des rencontres proposées au théâtre du Merlan, qui marquent toujours une étape décisive pour le réseau d'entrepreneurs de Marseille Nord. « Cette année, cet événement représentait un rendez-vous essentiel avec un thème majeur, la coopération et l’innovation, mais aussi la présentation de la feuille de route de notre réseau », a expliqué Diana Bajora. Fort de ses 330 adhérents, ce réseau est un véritable outil de développement au service du territoire représentant 250 000 habitants, comptant 85 000 emplois et 4 500 entreprises réparties sur sept zones d'activités.
250 invités à la soirée de Marséa Nord Développement
Lors de cette soirée, les invités ont partagé devant plus de 250 participants leurs pratiques pour innover en matière de management, de technologies, de développement territorial et d'inclusion. Francesca Poloniato, directrice du théâtre du Merlan, a tout d'abord rappelé les similitudes avec le projet « Au fil de l'eau ».
« Nous désirons donner de la visibilité aux thèmes de l'environnement, de la mobilité et de l'emploi et, de fait, créer du lien entre les artistes et le public. Notre action consiste à agir et donner du sens » explique Diana Bajora.
La présidente de CANE, a rappelé son acception de la coopération au regard de son expérience personnelle et professionnelle : « Nous avons au sein de Dev-Id, une démarche de compagnonnage axée sur la transmission du savoir. La richesse réside pour nous dans l'intelligence collective ».
Elus et entrepreneurs se retrouvent à Marséa
Deux élus ont évoqué la pertinence du thème. Laurent Lhardit, adjoint à l'économie de la ville, a tout d'abord évoqué que la coopération public/privé s'incarne dans le dialogue. « Notre souhait est que cette coopération irrigue la feuille de route. C'est un jeu gagnant qui nécessite la mobilisation économique et sociale. Les actions conjointes produisent un effet sur le dynamisme économique et l'emploi ». Isabelle Campagnola-Savon, conseillère régionale, a mis en avant la coopération à travers le lien qui unit la Région et l'association. « Nous avons une volonté de développer l'activité économique, l'emploi, et de préserver l'environnement. C'est une obligation de réussite, tous ensemblé ».
Trois invités ont décidé de faire de la coopération un élément consubstantiel. Marie Canton, directrice des Terrasses du Port, l'a d'emblée avoué : « La coopération est nécessaire et innée. Elle demande une énergie folle. C'est une satisfaction et un plaisir de coconstruire. Un projet écoconstruit est valorisant et rend fier de ce que l'on a pu faire ». L'écrivain Philippe Pujol a désiré, quant à lui, évoqué l'action menée par la Fondation de Marseille, lieu d'innovation sociale pour aider les plus vulnérables. « Si auparavant il y avait beaucoup de projets avec de petites sommes pour les aider, désormais les projets, moins nombreux mais plus solides. Ils nécessitent davantage de moyens ».
Enfin, Julie Davico-Pahin, cofondatrice d'Ombréa et présidente de la French Tech Aix-Marseille a estimé que « la coopération est une chance pour l'entrepreneuriat ». « La coopération, essence même de la création, s'inscrit dans les projets à impact où la notion de risque est forte » a-t-elle rajouté.