La rumeur courait depuis quelque temps, l’officialisation a eu lieu le 3 mars : la société industrielle Carbon veut implanter sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer une usine gigantesque de fabrication de cellules et modules photovoltaïques susceptible de générer 3 000 emplois directs. L’investissement s’élèverait à 1,5 milliard d’euros pour une mise en service souhaitée fin 2025. Sa capacité de production annuelle doit atteindre 5 GW de cellules photovoltaïques et 3,5 GW de modules.
Fos-sur-Mer comme leader de la transition énergétique
Carbon dit avoir étudié une quinzaine de sites en France avant d’opter pour Fos-sur-Mer et un terrain d’une soixantaine d’hectares, bien desservi sur le plan multimodal (route, fer, mer, fleuve). Le projet doit néanmoins faire l’objet d’une concertation publique qui devrait se dérouler sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP). Le président et cofondateur de Carbon, Pierre-Emmanuel Martin, promet « une usine exemplaire ». Même le maire de Fos, René Raimondi, voit, comme l’Etat et les collectivités territoriales, le dossier d’un œil favorable, considérant qu’il peut permettre à la France d’écrire sur sa commune « un avenir durable qui la positionnera en leader mondial de la transition énergétique ».
Née à Lyon, Carbon est portée par une alliance d’entrepreneurs, d’industriels et d’experts de l’énergie solaire, qui affirment vouloir construire en Europe d’autres « giga-usines ».