Quelle est l’actualité de la Cefim pour cette rentrée ?
Rémy Vialettes : Nous reprenons le chemin de la rentrée le 12 septembre à Aix-en-Provence avec une conférence sur le thème : « Le tribunal de commerce partenaire de l’entreprise ». Nous avions organisé cette conférence à Marseille. Elle avait bien marché. Sinon, la commission « Chiche j’ouvre mon capital » va changer de présidence. Après Jérôme Borie, la direction sera confiée à une coprésidence avec Franck Paoli, fondateur de Connect Pro, et Alexandre Flageul, directeur général de Sofipaca. Le changement interviendra à la fin du mois de septembre. Nous souhaitons également faire évoluer Chiche et la développer pour montrer aux entreprises du territoire que les fonds d’investissement constituent une solution pertinente pour se développer.
Eric Ammar, le président de la Cefim, souhaitait une évolution du format des conférences. Où en êtes-vous ?
L’idée était d’organiser moins de conférences par mois, autour de deux à trois, et de faire évoluer les thématiques abordées. Nous restons sur le secteur du juridique, de l’économique et du financier. C’est au cœur des compétences de la Cefim, avec toujours des conférences techniques qui s’adressent à un public de spécialistes. Celui qui compose l’écosystème de la Cefim. Mais depuis 18 mois, nous proposons aussi des thématiques qui correspondent plus aux attentes des entrepreneurs.
C’est une façon d’ouvrir la Cefim un peu plus aux entrepreneurs ?
Attention, nous ne souhaitons pas nous détourner de notre écosystème d’origine. Il y aura encore des réunions très techniques qui répondent aux attentes des spécialistes : avocats, experts-comptables, etc. Elles sont attendues et sont devenues un lieu d’échanges. Mais avec ces conférences plus en phase avec les attentes du monde de l’entreprise, nous avons eu de nouvelles adhésions.
Avec Experfi, la Cefim est déjà en contact avec des entrepreneurs. Quel bilan faîtes-vous de ce service ?
Depuis janvier 2015, nous avons traité plus de 200 dossiers et accompagné autant de chefs d’entreprise, sur trois points : l’aide à la recherche de financement, en haut et bas de bilan, la transmission d’entreprise avec l’accompagnement du cédant et l’accompagnement de l’entrepreneur en difficulté.
Quel service est le plus utilisé ?
Clairement la recherche de financements. Mais la transmission de l’entreprise constitue aussi un vrai sujet sur lequel nous pouvons apporter notre expertise et garder la confidentialité nécessaire. Généralement, les chefs d’entreprise contactent leur avocat et leur expert-comptable, mais ne vont pas plus loin. Nous pouvons les aider à se poser les bonnes questions.
Ces entrepreneurs en difficulté vous contactent directement, ou bien vous sont-ils envoyés ?
Le plus souvent, c’est l’Union patronale qui leur donne nos coordonnées, ou bien les associations qui gèrent les pôles d’activité. Certains arrivent en direct, mais ce n’est pas la majorité. Les chefs d’entreprise en difficulté ont tendance à se mettre dans la tête dans le sable… mais cela aggrave leur situation. C’est pour cette raison qu’il faut continuer à faire passer ce message : en cas de difficultés rencontrées par votre entreprise, ne restez pas seul, faîtes vous aider par la Cefim ou un autre acteur économique.
Quels sont les objectifs du Pôle Bourse de la Cefim ?
En partenariat avec Euronext et EnterNext, notre idée est de faire grandir les entreprises de la région qui sont à la recherche de financement. La bourse peut être une solution. Mais cette dernière n’est pas forcément connue, ou les entrepreneurs pensent que ce n’est pas pour eux ou que la démarche est trop compliquée. Pour cette raison, il faut continuer à mener des actions, « évangéliser ».
La Cefim fêtera ses 30 ans en 2018. Préparez-vous un événement pour fêter cet anniversaire ?
Bien entendu qu’un événement sera organisé. Nous y réfléchissons. Lyon Place financière* va également fêter ses 30 ans. Après Lyon, la deuxième place financière de province est Marseille.
* Lyon Place financière et tertiaire est l’association des professionnels de la finance au service des entreprises de Rhône-Alpes.