Chaque année, dans le cadre de ses Rencontres avec un homme remarquable, le Club immobilier Marseille Provence invite un « entrepreneur exceptionnel, toujours précurseur dans son domaine », souligne Fabrice Alimi, son président. « Après Louis-Gaston Pelloux, l'homme des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), Emile Barneoud, l'inventeur des zones commerciales en France, Jacques Ribourel, précurseur de l'immobilier de loisirs, Paul Dubrule, cofondateur du groupe Accor, et Jacques Borel, le père de la restauration collective et de la TVA à 5,5 %, nous sommes fiers de recevoir Christian Pellerin, celui que les médias ont surnommé "le roi de La Défense". »
L'homme des Docks
Mais à Marseille, l'homme incarne surtout le promoteur génial des Docks. « Dès que j'ai vu le site, au début des années 1990, j'ai eu le coup de foudre et j'ai senti tout le potentiel qui s'en dégageait. J'avais vu combien les Docks de Boston, aux Etats-Unis, avaient permis à la ville de décoller. Je profite de cette invitation et de cette rencontre avec vous tous pour saluer le travail exceptionnel de l'architecte Eric Castaldi, qui a su respecter le lieu, ses matériaux anciens, son passé. Dès que je suis arrivé à Marseille, il y a quelques jours (il arrive du Brésil où il vit, NDLR), j'ai voulu aller voir ce site. C'est devenu magique, encore plus beau, plus merveilleux que je ne l'aurais imaginé ! C'est une réussite totale, Les Docks ont porté Euromed 1, Euromed 1 porte désormais Euromed 2, bref, c'est un succès total et un atout pour le territoire. »
Au cours de la soirée, Christian Pellerin a également évoqué les hommes politiques qu'il a côtoyés tout au long de sa carrière, de Barre (qu'il admire) à Mitterrand, en passant par Chirac et Pasqua, et a rappelé son attachement à des projets où son nom est peut-être moins connu. Christian Pellerin, c'est aussi l'homme du « nouvel Antibes », ou de la Cité mondiale du vin de Bordeaux. Après plus de deux heures d'échanges, l'entrepreneur s'est plié avec plaisir au jeu de la dédicace, puisque sa venue coïncide avec la sortie de son livre-mémoire, où il se raconte « sans aucune revanche, ni règlement de compte ».