AccueilEconomieCongés payés : la CICPRM poursuit sa progression sur l’Occitanie

Congés payés : la CICPRM poursuit sa progression sur l’Occitanie

L’extension voulue sur le Sud-Ouest par la Caisse interprofessionnelle des congés payés de la région Méditerranée (CICPRM) - caisse de congés payés du transport - a continué de porter ses fruits en 2022, avec une hausse du nombre d’adhérents.
De gauche à droite, Jean-Yves Astouin, vice-président, Jean-Raymond Menotti, président, et Patrick Astinot, directeur général de la CICPRM.
J.-C. Barla - De gauche à droite, Jean-Yves Astouin, vice-président, Jean-Raymond Menotti, président, et Patrick Astinot, directeur général de la CICPRM.

Economie Publié le ,

Il espérait pouvoir atteindre les 15 % de croissance du nombre d’adhérents avant la fin de son mandat, en juin 2023, après l’obtention, en 2019, de l’agrément de l’Etat pour une extension du périmètre de la caisse à plusieurs départements d’Occitanie. Mais Jean-Raymond Menotti, président de la Caisse interprofessionnelle des congés payés de la région Méditerranée (CICPRM), ne pouvait prévoir les bouleversements successifs de ces trois dernières années pour les entreprises du transport, de la manutention et du nettoyage.


Les résultats s’avèrent néanmoins prometteurs : après une hausse de 3,24 % en 2021, l’année 2022 s’est achevée sur une nouvelle augmentation d’environ 4 %.

« Depuis mon élection pour la première fois à la présidence en 2000, je me suis battu pour que cette caisse se développe et soit bien gérée. J’ai tenu parole, nous avons toujours conquis des adhérents. »

L’Occitanie, la conquête de l’Ouest


L’entrée de l’Occitanie dans le giron de la caisse a porté ses fruits.

« L’augmentation a été principalement gagnée en nous rapprochant des experts-comptables situés sur les nouveaux territoires, qui ont procédé à l’adhésion pour le compte de leurs clients », précise Patrick Astinot, le directeur général, qui supervise une équipe d’une vingtaine de collaborateurs au siège de Marseille.

Aujourd’hui, la CICPRM revendique 3 557 adhérents (dont la moitié compte moins de 500 salariés) et assure la gestion des indemnités de congés payés pour 43 134 salariés contre 39 880 à fin 2021. Les cotisations collectées ont également progressé, de 95 M€ en 2021 à 97 M€ en 2022.


L’an dernier, elle a poursuivi ses efforts de dématérialisation de ses relations avec les employeurs et les employés. Elle a aussi obtenu des pouvoirs publics d’être destinataire des Déclarations sociales nominatives (DSN), après s’être vu confier en 2021 à la demande de l’Agirc-Arrcola collecte des cotisations retraite sur les congés payés pour ses adhérents (parts salariale et patronale) dans un souci de simplification. « C’est une reconnaissance de notre sérieux à pouvoir le faire », note Patrick Astinot.

Successeur légitime à la présidence de la CICPRM

Avant l’été, la CICPRM entrera dans une nouvelle ère. « Mon 8e mandat s’achèvera en juin mais je ne me représenterai pas cette fois pour la présider, indique Jean-Raymond Menotti, conscient de devoir prendre un peu de recul à près de 98 ans. J’espère pouvoir rester vice-président. Pour la présidence, le conseil d’administration, issu du vote de l’assemblée générale, décidera, mais mon vice-président actuel, Jean-Yves Astouin, a toute ma confiance pour s’inscrire dans la continuité des ambitions de développement. »


Agé de 61 ans, Jean-Yves Astouin dirige le groupe Provence Astouin à Eyragues, dans le nord des Bouches-du-Rhône. Président de la Fédération régionale des transports routiers (FNTR) en Provence-Alpes-Côte d’Azur, membre du conseil d’administration de la CICPRM depuis 2015, il connaît les rouages de la caisse et s’y est encore plus impliqué ces derniers temps pour seconder Jean-Raymond Menotti.

« Je me sens capable d’assumer cette fonction, confie-t-il, d’autant plus que j’ai pu cerner l’étendue des responsabilités en assurant l’intérim avec Patrick Astinot, quand Jean-Raymond Menotti était indisponible. Lui-même m’avait transmis les pleins pouvoirs pour ne pas interrompre le fonctionnement de la structure. »

S’il est élu, se profile déjà devant lui un chantier de taille, outre d’approfondir la conquête de nouveaux adhérents : il devra traiter un contentieux avec l’Urssaf, qui réclame à la caisse des sommes qu’elle estime ne pas devoir. La divergence de points de vue porte sur l’application d’un abattement de 10 % sur la base des indemnités de congés payés des salariés soumises à cotisations Urssaf. « Nous sommes dans notre bon droit sur la mise en œuvre d’un principe en vigueur depuis 1941 pour lequel nous avons déjà gagné en justice en 2018. Nous n’avons reçu aucune information contraire depuis », indique-t-il, se disant prêt à avancer des propositions si une discussion s’engage.

Partager :
Abonnez-vous
  • Abonnement intégral papier + numérique

  • Nos suppléments et numéros spéciaux

  • Accès illimité à nos services

S'abonner
Journal du 07 avril 2023

Journal du07 avril 2023

Journal du 31 mars 2023

Journal du31 mars 2023

Journal du 24 mars 2023

Journal du24 mars 2023

Journal du 17 mars 2023

Journal du17 mars 2023

S'abonner
Envoyer à un ami
Connexion
Mot de passe oublié ?