Six mois après l'effondrement de deux immeubles de la rue Tivoli, à Marseille, la situation pour de nombreuses familles évacuées reste critique. Elles sont 57 à ne toujours pas avoir pu regagner leurs appartements.
Si les expertises d'immeubles sont achevées et que des travaux sont en cours, c'est au niveau de l’indemnisation des assurances que cela coince.
"Pour certaines familles, relogées à leur frais, les prises en charge vont prendre fin, il est donc urgent qu'une indemnisation collective soit mise en place, qu'il y ait une coordination entre France Assureurs et les compagnies d'assurance", déclare Didier Jau, maire du 4e et 5e arrondissement de Marseille.
En effet, sans accord trouvé, les assurances n’ont pas l'obligation de suivre les recommandations de France Assureurs qui avait prolongé, jusqu’à fin septembre, l’indemnisation des frais de relogement pour les locataires qui n’ont pas pu regagner leur logement. "C'est un peu le pot de terre contre le pot de fer", déplore l'élu.
Malgré la désignation du gouvernement de deux coordonnateurs fin juillet, dont la mission est de permettre de définir un accord-cadre d’indemnisation, les familles sont toujours dans l'attente et l'incertitude.
"Il y a vraiment urgence ! Nous militons, aux côtés du collectif Tivoli, pour qu'une prise en charge des victimes de manière collective intervienne au plus vite", poursuit Didier Jau.