Les Nouvelles Publications : Vous arrivez dans une année compliquée pour la profession avec la promulgation de la loi Pacte. Que change-t-elle pour les experts-comptables et commissaires aux comptes ?
Elodie Vandaele : Dans les grandes lignes et pour simplifier, je dirais que la loi Pacte est un coup de massue pour la profession, mais offre également de belles opportunités.
C'est plutôt contradictoire…
Avant cette loi, les entreprises de certaines tailles étaient obligées de prendre un commissaire aux comptes. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, le cadre est plus souple. Nous aurons donc moins de missions. Mais c'est à nous de faire valoir le rôle de conseil de la profession : nous sommes le garde-fou de la sécurité financière des entreprises et pourtant, on nous voit uniquement comme un poste de dépense. C'est vrai qu'à l'école, personne ne nous enseigne pas comment nous vendre. Nous devons l'apprendre. Par ailleurs, la loi Pacte nous apporte aussi la mission Alpe, l'audit légal de petites entreprises. C'est à nous de prendre le virage.
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Vous avez donc un travail d'image à réaliser rapidement ?
Plutôt que de changer d'image, je dirais plutôt que nous devons la remettre à la bonne place. Là où nous étions obligatoires, nous devons désormais apprendre à nous rendre indispensables. Le CJEC est d'ailleurs là pour aider ses membres à mieux se vendre, à savoir prendre la parole en public, à communiquer sur la nécessité de nos postes et met en place des ateliers en ce sens.
Lire l'interview complète d'Elodie Vandaele dans le n°10 083 des Nouvelles Publications, à paraître vendredi 20 décembre. Cliquez ici pour plus d'informations sur nos offres d'abonnement.