L'Unis Marseille-Provence-Corse juge non adaptée « au parc immobilier de la cité phocéenne » l'encadrement des loyers. Lors du conseil municipal du 9 novembre, qui a finalement été repoussé, la Ville de Marseille comptait se déclarer candidate à cette expérimentation, déjà menée à Paris et Lille. « Nous voyons que le marché s'autorégule très bien par lui-même sur Marseille, sans pour autant qu'il y ait un dérapage sur les prix », souligne Jean Berthoz, président de l'organisation.
Cette mesure vise à fixer un montant maximum à ne pas dépasser lors de la location d'un logement dans les communes dites tendues. Or, pour l'Unis, elle a d'autres effets indirects, « qui seraient préjudiciables ». « Cette mesure d'encadrement des loyers risque d'ajouter de nouvelles contraintes sur l'habitation. Elle s'accompagne d'une augmentation artificielle des prix des loyers, au détriment des locataires », souligne Jean Berthoz.
L'Unis Marseille-Provence-Corse a donc envoyé le 12 novembre une lettre à Patrick Amico, adjoint en charge de la politique de logement à la Ville de Marseille, pour que la municipalité ne se porte pas candidate. « Plutôt qu'un encadrement des loyers, l'Unis préconise l'obligation de réaliser un état des lieux normé pour chaque bien mis à la location. » Autre piste envisagée : « Faire en sorte que les propriétaires soient obligés de passer par des professionnels. »