Après 28 ans chez le même patron, Marcel Rei a décidé de prendre son envol en reprenant, en 2000, un établissement marseillais en faillite. Bien lui en a pris ! Aujourd’hui, il est à la tête d’une boucherie-charcuterie-traiteur, Foch 2000, qui emploie sept salariés et un apprenti.
Il a réussi à sauver ce commerce, situé avenue Foch (4e) à Marseille, et à se faire un nom dans le milieu de la boucherie-charcuterie traditionnelle. Et pour cause, « dans la cité phocéenne, nous sommes très peu à travailler comme moi et à proposer des produits de qualité », précise d’emblée l’artisan.
Cocréateur de la Sôcisse de Marseille
Concrètement, « contrairement à beaucoup qui achètent des produits industriels pour les revendre, nous achetons un cochon entier pour réaliser nos jambons, nos produits ». Mais ce n’est pas la seule raison de ce succès. Marcel Rei est le cocréateur de la Sôcisse de Marseille qui, depuis dix ans, rencontre un vif succès.
« Nous avons créé avec mon ami Charly un produit sain et bon avec des saveurs du territoire et donc une entité marseillaise. »
Un vrai produit local façonné artisanalement. « On a la saucisse de Toulouse, l’Italienne, celle de Morteau, et pourquoi, nous, on n’aurait pas la saucisse de Marseille ? Comme si nous, à Marseille, on était plus "couillons" que les autres ! », précisent Marcel Rei et Charly Assirlikian, de la Boucherie Jacques à Saint-Jérôme (13e), sur le site dédié à ce produit phare.
Aussitôt lancée, la Sôcisse de Marseille a séduit les clients et apporté de nouveaux visiteurs curieux de tester cette spécialité. « Il y a eu des articles et même des reportages pour la télévision. Cela nous a permis de booster nos boucheries-charcuteries respectives », reconnaît ainsi Marcel.
Cette saison estivale, comme les précédentes, a bien marché pour son commerce. « Les consommateurs ont été bridés pendant les années covid, ils ont envie de profiter, de vivre. » S’ajoute à cela l’effet chaleur. « Il fait très chaud depuis la fin mai ici. Les barbecues sont sortis et ne risquent pas de rentrer de sitôt », estime l’artisan.