Le baron Léon Wladyslas de Lenval n’imaginait certainement pas, lorsqu’il a créé la fondation qui porte son nom, l’évolution et l’ampleur qu’elle prendrait plus de 130 ans plus tard. L’industriel polonais qui vient alors de perdre son fils à Nice (Alpes-Maritimes), des suites d’une maladie mal soignée, décide d’ouvrir un dispensaire dont la mission principale est de « recevoir tous les enfants, sans condition de ressources et sans distinction de culte ou de nationalité ». Le lieu, installé sur la promenade des Anglais, compte alors deux lits d’hospitalisation. Quant aux consultations, elles sont effectuées par des médecins bénévoles de la ville.
La signature en 1893, par le président de la République, du décret reconnaissant à la fondation le statut d’établissement reconnu d’utilité publique, lui offre les moyens de se développer jusqu’à se positionner aujourd’hui comme un pôle d’excellence, pour les soins et la recherche, en France comme à l’international. Une montée en puissance progressive qui s’est traduit au fil des décennies par la construction de nouveaux bâtiments et l’ouverture de nouvelles implantations géographiques en complément de son implantation historique sur la promenade des Anglais. « Le rapprochement, en 2013, de l’hôpital Lenval avec le CHU de Nice constitue une autre date importante », souligne Ronan Dubois, directeur général de la Fondation Lenval.
Une structure privée avec une mission d’intérêt général
« L’opération a permis la création d’un pôle pédiatrique universitaire d’excellence dans un ensemble plus vaste et abouti à la gestion, par une fondation de droit privé à but non lucratif, d’unEspic (Etablissement de santé privé d’intérêt collectif). C’est un modèle unique en France dont nous sommes particulièrement fiers, qui nous permet de développer des activités de recherche et de soins spécifiques, dédiés aux enfants et aux adolescents », note Ronan Dubois, qui y voit une illustration des valeurs défendues par la Chambre régionale des entreprises de l’économie sociale et solidaire Provence-Alpes-Côte d’Azur (Cress Paca).
« Nous partageons, avec d’autres structures adhérentes comme nous, une même vision : celle d’entrepreneurs privés, au service de l’intérêt général et de la collectivité. »
La fondation a par ailleurs élargi son champ d’intervention, au fil des années, au secteur du médico-social(handicap et autisme notamment)etdu social avec l’ouverture par exemple, sur ce dernier point, d’une pouponnière destinée aux enfants de 0 à 3 ans en attente de placement, de retour dans leur foyer ou d’adoption.
« Notre objectif est d’appréhender les activités sanitaires et médico-sociales, qui sont complémentaires, sous l’angle de la transversalité », résume le directeur général de la Fondation Lenval.
Ce dernier ambitionne d’ailleurs de positionner sa structure comme « une référence dans la prise en charge des handicaps de l’enfant, avec la mise en place d’une consultation dédiée et le développement d’une chirurgie spécialisée d’une part, et la promotion d’un parcours de vie inclusif d’autre part ».