L'IHU de Marseille n'en a pas fini de tourner la page Didier Raoult. Ce jeudi 8 juin, l'Agence nationale du médicament (ANSM) a annoncé avoir saisi de nouveau la justice sur des dysfonctionnements de l'IHU de Marseille à l'ère Raoult. Il s'agit cette fois de l'essai clinique non autorisé sur des patients atteints de Covid-19.
Des recherches qui impliquent la personne humaine
" L'ANSM a saisi de nouveau la justice ", a annoncé une porte-parole à l'AFP, après analyse d'une étude sur plus de 30.000 patients Covid publiée, entre autres, par Didier Raoult. Cette étude "peut être qualifiée de RIPH (recherche impliquant la personne humaine, NDLR) de catégorie 1 " et aurait donc " dû bénéficier d'un avis favorable d'un comité de protection des personnes et d'une autorisation de l'ANSM ". Selon l’ANSM, les travaux de Didier Raoult sur le traitement du Covid, " auraient dû bénéficier d’un avis favorable d’un comité de protection des personnes et d’une autorisation " de sa part pour être mise en œuvre.
Une perquisition à l'IHU le 31 mai
Cette saisie de la justice intervient quelques jours aprés la perquisition menée, le 31 mai, par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. Cette perquisition de l'IHU arrivait trois jours après la publication par seize sociétés savantes de médecine d'une tribune dénonçant l'absence de sanctions face aux traitements proposés par les équipes de l'IHU aux patients atteints de Covid-19, à base notamment d'hydroxychloroquine, traitements qu'ils qualifient de "plus grand essai thérapeutique sauvage connu ".