« Il existe deux catégories de couteliers, précise d'emblée l'artisan Daniel Cerbera, le coutelier industriel ou semi-industriel et le coutelier forgeron. Pour ma part, je forge mes lames, je fabrique mes couteaux. » S'il exerce ce métier depuis neuf ans en tant que professionnel, sa passion pour les couteaux date de bien plus longtemps. « Il n'y a pas d'école de coutellerie donc on apprend sur le tas. Depuis 1998-1999, je me suis mis à réaliser des pièces par hobby. Suite à un licenciement économique, j'ai saisi l'occasion pour me lancer à mon compte. »
Carnussien, Cassidain ou Bedoulen
Son atelier, l'Art de fer, est situé à Roquefort-la-Bédoule, une région qu'il affectionne tout particulièrement. Il suffit de s'arrêter quelques instants sur le nom donné à la plupart de ses couteaux pour le constater : couteaux pliants Carnussien, Cassidain ou Bedoulen… « Ma spécialité ? Je donne un nom de ville à mes créations et elles s'inspirent à chaque fois de la ville concernée. » Illustrations avec le couteau pliant Ciotaden dont la lame fait référence à une voile, comme sur l'écusson de la ville. Ou le couteau pliant Aubagnais dont le dessus de la lame ressemble fort au Garlaban.
Pour se faire connaître, Daniel Cerbera n'hésite pas à se rendre aux salons professionnels de la coutellerie comme Coutellia, le Festival international du couteau d'art et de tradition qui se tient à Thiers (Puy-de-Dôme). Ses produits sont également disponibles via son site Internet. « Il n'y a pas de concurrence entre les couteliers, précise Daniel Cerbera, chacun a son style. Et c'est une belle famille. »