AccueilEconomiePour répondre aux besoins, l’Institut de soudure de Port-de-Bouc étend ses espaces de formation

Pour répondre aux besoins, l’Institut de soudure de Port-de-Bouc étend ses espaces de formation

Avant la fin du 1er semestre 2023, l’Institut de soudure de Port-de-Bouc sera doté d’une quinzaine de cabines de formation supplémentaires. Un investissement d’1,4 million d’euros motivé par les besoins en soudeurs de l’industrie nucléaire.
Les cabines de soudage ouvrent à des qualifications porteuses d’une insertion dans n’importe quelle filière.
J.-C. Barla - Les cabines de soudage ouvrent à des qualifications porteuses d’une insertion dans n’importe quelle filière.

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Implanté sur les hauteurs de Port-de-Bouc, l’Institut de soudure est l’un des éléments-clés dans la formation de salariés, de jeunes et de demandeurs d’emploi en soudage, tuyauterie ou contrôle non destructif. Chaque année, 700 stagiaires y passent, pour moitié en soudeur, coordinateur en soudage ou tuyauteur (dont 150 demandeurs d’emploi) et pour l’autre en contrôle/inspection (dont une cinquantaine de demandeurs d’emploi).

Face aux besoins de compétences exprimés par l’industrie nucléaire, EDF ou l’assemblage d’ITER, le réacteur expérimental de fusion nucléaire à Cadarache, l’établissement a lancé un programme d’extension de 420 m2. Il vise à ajouter une quinzaine de cabines de soudage pour porter leur nombre à 51 et à intégrer de nouvelles salles de cours en contrôle non destructif. « Deux cabines serviront à faciliter l’organisation de démonstrations qui rendent l’appréhension du métier plus probante à des jeunes, explique le responsable d’activité, Henri Costanza. Nous voulons vraiment ouvrir la possibilité de découvrir ces métiers. Si le soudage paraît plutôt connu, les opportunités dans le contrôle le sont moins alors qu’elles offrent de belles perspectives d’épanouissement et d’évolution. »

L’investissement sur ces aménagements s’élève à 1,4 million d’euros abondé à 50 % par l’Etat, dans le cadre du plan de relance et du programme Territoires d’industrie. L’Institut en a été l’un des lauréats en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Un emploi à la sortie

L’établissement ne s’en tiendra pas là. « Nous voulons lancer de nouveaux projets sur des technologies avancées de contrôle et d’inspection aux ultrasons, sur de la réalité virtuelle et augmentée… Le nucléaire a des postes à pourvoir, mais aussi le naval. Si les problématiques d’attractivité de l’industrie méritent quelques nuances car elles varient selon les métiers, il n’en reste pas moins que nombre de filières se heurtent à une pénurie. Ma croisade, en ce sens, consiste à mieux promouvoir le secteur du contrôle/inspection, en particulier auprès des demandeurs d’emploi », poursuit Henri Costanza.

L’Institut de soudure port-de-boucain démultiplie les initiatives, comme des Journées portes ouvertes, à l’image de celle de la Semaine de l’industrie. Elles donnent lieu à des échanges entre les formateurs des ateliers et des jeunes souvent désemparés face au choix d’une orientation. Si ces professionnels mettent en avant la technicité, la rigueur, la dextérité et la précision qu’impliquent ces métiers – « le soudeur est toujours le seul maître de sa soudure » dit l’un d’eux - ils insistent aussi sur le « savoir-être » que réclameront aux diplômés leurs futurs employeurs pour leur donner la capacité d’évoluer dans leur carrière, en parlant de patience, de respect, de ponctualité, d’entraide…

A un adolescent convaincu qu’un CAP ne le mènerait nulle part, un formateur a eu ces mots : « Ton parcours, c’est toi qui vas te le faire. Ne te dévalorise donc pas ! Si tu es bon et travailleur, tu seras reconnu, tu pourras négocier un meilleur salaire. C’est mieux que d’être fainéant et en retard. » Les jeunes filles y ont aussi leur place. « Beaucoup se forment et elles se révèlent très fortes », assure un autre, en rappelant que les qualifications sont reconnues dans le monde entier. « Il n’y a aucun chômage dans nos métiers et le mercato y est disputé sur les meilleurs éléments », garantit un contrôleur à une mère inquiète de voir son fils opter pour cette voie aux technologies high tech qui semble le passionner. Le choix de débouchés, à la sortie, est vaste, outre le nucléaire ou le naval : aéronautique, sidérurgie, automobile, pétrochimie, santé…

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