La colère de Denis Philippe, président de la Chambre régionale des entreprises de l’économie sociale et solidaire Provence-Alpes-Côte d’Azur (Cress Paca) est retombée. Il faut dire que les relations entre sa structure et l’Etat se sont améliorées depuis son « coup de gueule » de septembre dernier. A l’occasion des vœux à la presse de la Cress Paca, qui se sont déroulés dans les locaux de l’association à Marseille, le président est ainsi revenu sur ce différend et sur le chemin qu’il reste encore à parcourir. « Mes propos ont été entendus. Cela a entraîné des rendez-vous, des échanges avec l’Etat », se félicite Denis Philippe.
Place à l’action à présent : « Nous n’avons pas assez de moyens et beaucoup moins que les chambres consulaires, alors même que la loi de 2014 nous place au même niveau que ces dernières », rappelle-t-il. Une des solutions pourrait être que les chambres bénéficient d’un statut particulier. « L’Etat réfléchit sur notre statut et va lancer une mission à l’Assemblée nationale. Le Conseil économique social et environnemental (Cese) va également plancher sur le sujet. La consularité n’est plus à la mode. Mais clairement j’aimerais une taxe pour nous permettre d’avoir un vrai budget et pour nous éviter de payer une personne qui aille chercher des adhérents. »
Plein de bonnes volontés, il annonce d’ores et déjà « que s’il y a une phase pilote, la Cress Paca se portera candidate ». Et pour cause, « notre structure est la plus aboutie, nous sommes une chambre d’entreprises qui a inventé le mois de l’économie sociale et solidaire et l’observatoire de l’ESS. Et c’est la seule Chambre qui a émis des titres associatifs ».
Prix de l’ESS
En attendant que les choses avancent, la Cress Paca a annoncé ses défis pour la nouvelle année. Parmi eux, la volonté de faire de la région Paca la première de France en matière d’économie sociale et solidaire (ESS). « On peut y arriver et ce serait bien d’y arriver. » Denis Philippe a également annoncé que le salon de l'économie d'avenir, ESS SUD devrait revenir chaque année et non tous les deux ans comme c’était le cas jusqu'à présent. « C’est une belle vitrine qui permet de montrer notre savoir-faire. Nous allons également ajouter lors de cet événement une soirée prestigieuse pour récompenser les structures de l’ESS de l’année », ajoute Denis Philippe.
ESS : des outils pour une commande publique plus responsable
Pour bien faire les choses, la Cress Paca « doit encore multiplier le nombre de ses adhérents, notamment pour augmenter son budget. Nous souhaitons embarquer les banques et les autres acteurs mutualistes, mais aussi les coopératives, les fondations ». Enfin pour une meilleure représentation sur le territoire, le président souhaite développer les délégations départementales de la Cress Paca.