La conférence de presse de lancement de « Prison miroir » s'est tenue bien en amont de l'événement. Pour le présenter, étaient réunis hier à la Friche la Belle de Mai son président Marc Bollet (également ancien bâtonnier de Marseille), Isabelle Gorce, présidente du tribunal de grande instance (TGI) de Marseille, Christine Charbonnier, secrétaire générale de la direction régionale des services pénitentiaires et Caroline Caccavale, co-fondatrice de Lieux fictifs, association porteuse du projet.
L'originalité de ce projet est qu'il réunit artistes et professionnels du droit et de la justice. Comment est née cette idée ? « Avec Isabelle [Gorce, NDLR], nous cherchions comment travailler ensemble », sourit Marc Bollet. « Elle m'a parlé de l'exposition photo "Détenues" de Bettina Rheims. Comme elle la connaît bien, la possibilité de faire venir cette expo à Marseille fut donc le point de départ de notre réflexion ». La présidente du TGI parle d'un événement « fort et puissant », où l'image donne a réfléchir sur le personnel pénitentier, sur les détenus, tout en renvoyant un regard bienveillant et touchant. Le travail du photographe Arnaud Théval fait écho à la vision féminine de Bettina Rheims, un travail tout en retenu qui « ambitionne de casser les idées reçues ». Avec « Un œil sur le dos », il nous fait partager ses longues années d'immersion carcérale, au plus proche du personnel et des détenus.
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Ces deux grandes expositions seront étoffées par des écoutes sonores, des projections, des tables rondes, des performances et une conférence. Le barreau de Marseille a même imaginé une plaidoirie sur le thème « Doit-on avoir peur de la prison ? », portée par trois avocats de trois générations différentes. Isabelle Gorce espère aussi « mobiliser les magistrats et les avocats pour qu'ils participent à ce bel événement ».
Souhaitons à « Prison miroir » le même engouement que la visite des Baumettes, sold out en trois jours. « Nous avons nous-mêmes été surpris par l'engouement du public », s'étonne Christine Charbonnier. « Nous avons eu 100 000 connections en un week-end sur le site de l'événement "Adieu Baumettes". Nous réfléchissons d'ailleurs à un moyen, soit de prolonger la visite du bâtiment avant sa destruction dès l'an prochain, soit d'étendre les plages horaires de visite. »
Prison miroir, du 26 octobre 2019 au 20 février 2020, à la Friche de la Belle de Mai et aux cinémas Le Gyptis et La Baleine. Les deux temps forts de l'exposition sont prévus les 26 et 27 octobre, puis les 7 et 8 février prochains.
Vernissage le 25 octobre au 3e étage de la Tour à la Friche, Marseille 2e. De 17 h à 22 h
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