C'est après avoir salué le combat des « 105 Irréductibles » ayant permis la renaissance du site des chantiers navals de La Ciotat en pôle de réparation et d'entretien pour grands yachts, que le maire de la commune, Patrick Boré, avait annoncé dans la foulée, lors du lancement récent du futur village d'entreprises LCS Yachting Village, que la grande nef historique en brique qui barre l'entrée du site, allait être prochainement réhabilitée.
Un témoin du passé
Construite dans les années 40, celle-ci dite « de transit et de préfa », reconnaissable à sa structure en charpente métallique et culminant à 22 mètres, est un ouvrage emblématique du passé industriel des chantiers. D'une emprise de 1 800 m2 au sol, elle pourra, une fois rénovée, abriter de nouveaux aménagements et locaux d'activité, a indiqué à cette occasion le premier édile ciotaden, par ailleurs président de La Ciotat Shipyards, la société publique locale (SPL) qui gère le nouveau destin des chantiers navals
L'avis de concession pour cette opération venant d'être officiellement publié, les candidats intéressés ont jusqu'au 10 janvier prochain pour se faire connaître. Un maximum de trois opérateurs seront ensuite invités à remettre une offre. Elle sera évaluée en fonction notamment de la qualité de la réhabilitation proposée et des garanties apportées sur le maintien de la destination industrielle des lieux.
« Ce projet représente une opportunité fantastique pour un investisseur qui souhaiterait s'implanter durablement au cœur des chantiers navals, d'une part compte tenu du volume du bâtiment (…), et d'autre part parce qu'il s'inscrit dans un lieu exceptionnel à forte identité visuelle », souligne à ce propos le directeur général de La Ciotat Shipyards, Jean-Yves Saussol, ajoutant que c'est un « partenariat gagnant-gagnant » qui est ainsi proposé.
En face, le futur nouvel ascenseur à bateaux
Immanquable car située à l'entrée des chantiers, la grande nef Transit se trouve en outre en face de la future plate-forme et ascenseur à bateaux pour méga-yachts de 2 000 à 4 000 tonnes, le double de celui existant et dont la mise en service est prévue pour 2022. Un nouvel équipement majeur d'un coût moyen estimé à 60 millions d'euros et pour lequel la SPL a choisi le constructeur début novembre en signant le marché de construction avec le groupement réunissant l'entreprise française Matière et le groupe américain Bardex. Cette attribution résulte d'une procédure de conception-construction pour laquelle deux autres groupements étaient également candidats.
Inédite dans le secteur du yachting, la solution retenue, fondée sur un système de treuils à chaînes et de vérins hydrauliques qui a fait ses preuves, est présentée comme une combinaison « sur-mesure » entre cette technologie éprouvée et plusieurs innovations majeures.