Le Palais de la Bourse sur la Canebière qui abrite la plus vieille chambre de commerce et d’industrie de l’Hexagone transformée en vitrine high-tech du territoire métropolitain et de son innovation, voilà le souhait de son nouveau président, Jean-Luc Chauvin, élu en novembre dernier, pour les cinq ans à venir. Entouré de la plupart de son équipe, vice-présidents et responsables, ce dernier a présenté en effet, le 2 mai, sous les ors de ce haut lieu patrimonial de la cité phocéenne, les projets de sa mandature. Et s’il veut faire du prestigieux écrin de la Canebière « un lieu qui doit vivre, très largement ouvert et plus durablement aux 94 000 entreprises de la métropole », le successeur de Jacques Pfister ne compte bien entendu pas s’arrêter à ce seul nouvel aménagement immobilier.
Après avoir expliqué, à l’aide d’un film notamment, la méthode collaborative et participative (deux séminaires et 30 réunions de travail, 100 personnes concernées, NDLR) ayant conduit les élus consulaires à l’élaboration de ces « projets collectifs et pragmatiques », qui répondent à des besoins, Jean-Luc Chauvin en a listé ensuite peu ou prou 30 d’entre eux « à réaliser dans les dix-huit mois » en attendant d’autres à plus long terme. Car sous le mot d’ordre « Tous entrepreneurs », le président de la CCIMP entend vraiment maintenant « entrer dans le concret » pour en faire « une chambre de commerce et d’industrie utile, moderne, créative et connectée à la réalité ».
Onze enjeux prioritaires et des services concrets
Bâtie autour de 11 enjeux prioritaires - de réinventer l’entreprise et rendre le territoire plus attractif encore, à accompagner la croissance du port afin qu’il devienne celui d’une « Haropa* du sud », en passant par des projets phares comme Piicto, Henri Fabre, Fos 4XL… le pilotage (majoritaire) de l’aéroport (lire encadré) ou encore un plan d’urgence pour les centres villes et les noyaux villageois (« quel touriste aurait l’idée saugrenue de visiter un centre-ville désertifié et aux rideaux de fer baissés ? », s’est interrogé en particulier son président), la feuille de route de cette « CCI d’entreprendre » comme la veulent également ses nouveaux dirigeants, balaye large et se veut ambitieuse. Elle prévoit par exemple aussi de faire d’Aix-Marseille Provence une vraie place financière pour répondre aux besoins en la matière à l’instar de celle de Lyon, la digitalisation des entreprises, ou encore, autre exemple, un « business act métropolitain » pour les PME, charte destinée à favoriser l’achat local. Prévus également, un hub dédié à l’Afrique et à la Méditerranée, lancé en juin, un schéma d’urbanisme commercial, ainsi qu’une CCI store, plateforme numérique de services aux entreprises ayant l’ambition de devenir « le Tripadvisor des applications de management et de développement d’entreprise», mise en ligne dès septembre prochain.
Pour parvenir ainsi « rapidement à des résultats concrets », comme a bien insisté Jean-Luc Chauvin lors de cette présentation, la séculaire institution consulaire s’appuiera, histoire d’éviter les doublons, sur les partenariats déjà initiés (avec la métropole, AMU, la ville d’Aubagne, par exemple) ou à venir avec les autres acteurs de son territoire. Action !