AccueilEconomiePari réussi pour le 23e Forum des entrepreneurs au Vélodrome

Pari réussi pour le 23e Forum des entrepreneurs au Vélodrome

Près de 4 000 personnes ont participé au 23e Forum des entrepreneurs ce jeudi 19 octobre, au stade Vélodrome, à Marseille. Un événement notamment marqué par la présence de Nicolas Sarkozy.
Philippe Korcia, président de l'UPE 13, a inauguré cette journée aux côtés de Martine Vassal et Patrick Martin et d'autres personnalités du territoire.
(Crédit : Robert Poulain) - Philippe Korcia, président de l'UPE 13, a inauguré cette journée aux côtés de Martine Vassal et Patrick Martin et d'autres personnalités du territoire.

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Il est 8 h 45 et déjà une foule de participants, badges autour du cou, se presse dans l’enceinte du Vélodrome pour assister au 23e Forum des entrepreneurs organisé par l’UPE 13.

Les stands de très nombreuses entreprises ont pris possession du lieu symbolique, temple du football, « et de la réussite », glisse Olivier, auto-entrepreneur venu « profiter de cette journée riche en échanges ». Tout au long de ce jeudi placé sous le signe du dynamisme économique, s’enchaînent ateliers et interventions.

Après le discours d’ouverture de Philippe Korcia, président de l’organisation patronale, aux côtés de Pablo Longoria, à la tête de l’Olympique de Marseille, et Patrick Martin, président du Medef, c’est au tour de Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille d’investir la grande scène pour parler d’innovation, « moteur de la transformation ». Une transformation chère à Philippe Korcia, qui perçoit le changement comme un vecteur de réussite, pour une société en pleine mutation. « Notre région est une terre d’innovation mais elle a bien d’autres atouts », déclare fièrement Martine Vassal au micro d’une journaliste de B-Smart.

Pablo Longoria (à gauche de Patrick Martin) était invité pour débuter ce grand Forum de l’entreprenariat. (Crédit : Robert Poulain)

Non loin de là, Pierre Gattaz, PDG de Radiall, chante les louanges du management bien ficelé. « Il y a des gens qui sont fait pour écouter, d’autres non. Un bon manager ressent ses collaborateurs. Le monde de l’entreprise c’est une peu une analogie avec le sport. Il faut adhérer aux même valeurs », argue-t-il face à un auditoire attentif, qui s’est ensuite dirigé sur la grande scène pour accueillir Patrick Martin.

Malgré les mutations, des opportunités

« Comment le président du Medef regarde les tensions actuelles et ce qui se joue dans le monde économique ? », a embrayé Stéphane Soumier, journaliste, qui animera les débats tout au long de la journée. « Il est important d’informer en cette période de grandes mutations, il nous faut être très affûté pour discerner les opportunités. Parce qu’il y en a des opportunités, malgré les risques en matière d’investissement. C’est aux pouvoirs publics de nous amener de la stabilité. », a répondu avec pragmatisme, celui qui est également aux commandes du groupe Martin Belaysoud.

Le journaliste a ensuite pris la direction de l’Europe, en évoquant les futures élections européennes de 2024. « C’est dans ces moments là qu’on doit se serrer les coudes », a-t-il lancé à Patrick Martin, résolument pro-européen mais qui attend du vieux continent qu’il soit « plus volontariste, moins naïf et qu’il intègre le panorama international ».

Patrick Martin a été elu président du Medef en juillet dernier. (Crédit : Robert Poulain)

Le président du Medef a poursuivi son allocution sur la thématique de la croissance, indissociable à l’entreprise. « Et pourtant, l’idée que la solution est la décroissance prospère dans notre pays. Mais celle-ci ne génère pas d’emploi, n’augmente pas le pouvoir d’achat. Il ne faut pas laisser le débat public nous envahir de fatalisme et de résignation. », a-t-il prévenu avant de prôner « un effort commun, qui ne devrait pas reposer uniquement sur les entreprises, qui payent en France 6 milliards d’euros de charges sociales en plus par rapport à nos voisins européens ! ».

Redonner du sens au travail

Quant au sens du travail qui ne cesse d’évoluer, le président rappelle que seuls 21 % des français le considèrent comme essentiel contre 60 % il y a trente ans. « C’est pourquoi le réinventer est essentiel. Certains pensent que le travail est une aliénation, là aussi il faut y prendre garde.Il faut donner envie aux jeunes, s’intéresser à eux, qu’il y ait plus de proximité ».

Un message que n’a pas manqué de partager l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, invité d’honneur de cette journée. C’est face à des centaines de spectateurs que l’ancien élu a vanté les mérites du travail. « L’homme est fait de deux choses : travailler et aimer. Il ne faut surtout pas opposer les deux mais aimer travailler ». « Travailler pour gagner plus ? », interroge du tac au tac Stéphane Soumier. « C’était valable il y a quinze ans, ça l’est toujours ! », renchérit immédiatement Nicolas Sarkozy, qui a partagé son enthousiasme d’être au Vélodrome, « lieu de passion ».

« J’aime les gens qui veulent réussir, ceux qui aiment leur travail, j’aime les gens différents. Ce qui manque le plus de nos jours c’est l’engagement, la passion. C’est ça qu’on doit apprendre à nos enfants », a-t-il fait savoir, avec la démagogie d’un homme politique chevronné.

A la question « qu’est ce qu’une bonne entreprise selon vous ? », là encore Nicolas Sarkozy répond sans demi-mesure. « C’est une entreprise qui gagne de l’argent, qui se développe et qui créé de l’emploi », avant de d’assumer son ancienne casquette de président : « On ne peut pas ne pas faire de réforme. Quand on les fait il ne faut pas reculer. Le président est là pour préparer l’avenir, pas pour plaire à tout le monde ».

Une séance de dédicaces à succès

A peine le débat terminé, la foule, parmi laquelle, Jeanne « fervente admiratrice depuis toujours », s’est dirigée dans la salle de dédicaces pour le rencontrer, l’espace d’un instant, entre deux signatures. « Je l’ai toujours adoré, je me retrouve totalement dans son discours. J’ai fait toutes ses campagnes en tant que militante », clame l’ancienne adhérente LR, son livre à la main, venue exclusivement pour lui.

Le président du Medef n'a pas manqué l'occasion de faire dédicacer le livre de Nicolas Sarkozy. (Crédit : Robert Poulain)

Claire et Laura, étudiantes en IUT technique de commercialisation, n’auraient, elles non plus, pas manqué l’occasion de croiser Nicolas Sarkozy. Du haut de leurs 20 ans, les deux amies sont « en total accord avec son discours politique ». « Honorées », d’assister au Forum des entrepreneurs cette année, elles sont reparties enchantées de leur journée, « très inspirante et pleine de dynamisme », tout comme Olivier, recroisé au détour d’une allée, qui se dirige vers la sortie, des cartes de visites plein les poches. « C’était un super moment de partage et c’est très stimulant pour nous, auto-entrepreneurs, de constater toute l’émulation de notre territoire », témoigne-t-il, tout sourire.

Il est 15 h, les allées se vident, les stands et le food truck commencent à remballer quand Philippe Korcia, reconnaissant, remercie une dernière fois les partenaires, participants et tous ses collaborateurs, venus en nombre aujourd'hui célébrer l’entreprenariat.

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