Les Nouvelles Publications : Pourquoi êtes-vous devenu président de la Cefim ?
Eric Ammar : C’est le fruit d’un long engagement dans le tissu économique. Il remonte au temps où j’ai rejoint, localement, puis nationalement le Centre des jeunes dirigeants. Je me suis ensuite engagé au sein de l’UPE 13 [Union pour les entreprises], en tant que vice-président en charge de l’emploi. Ce parcours s’est poursuivi aux côtés de Jacques Pfister à la CCI* Marseille Provence, en tant que vice-président en charge des TPE et PME. J’ai pu notamment travailler sur les questions relatives à la métropole. C’est de cette façon que je me suis intéressé à la Cefim : via l’appui à apporter aux entreprises.
Quelles sont les missions de la Cefim aujourd’hui ?
Elle en a trois. La plus traditionnelle est celle d’animatrice de la place financière locale, en soutien des actions d’EnterNext pour les sociétés cotées ou cotables. La Cefim a également un rôle à jouer de soutien de la croissance des entreprises du territoire, notamment à travers la plate-forme d’assistance technique Experfi. Elle a été créée par Alain Lacroix et Patrick Siri. Quatre-vingts dossiers ont été accompagnés en 2016 par notre collaborateur en charge d’Experfi. Il y a là un potentiel de développement parce que les chefs d’entreprise nous font confiance. Enfin, il y a un aspect plus visible qui est celui de l’organisation de conférences sur l’actualité économique, juridique et financière, à travers nos cinq pôles de compétence.
A ce sujet, le nombre de ces conférences a diminué. C’est une volonté ?
Oui, nous avons une volonté forte de revoir le format de ces conférences. L’idée est d’organiser moins de rendez-vous. On veut passer d’une cinquantaine à une trentaine par an, avec l’objectif de faire moins mais mieux, en proposant des manifestations plus denses et transversales. Nous souhaitons accueillir un nombre plus important de participants, notamment en intéressant plus de chefs d’entreprise. On veut continuer à organiser ces conférences sur le périmètre métropolitain et les coproduire avec des acteurs ou organismes économiques du territoire.
Aujourd’hui, quelle place peut tenir la Cefim au sein de la métropole ?
La Cefim a une histoire ancienne et une légitimité sur un certain nombre de sujets liés au financement des entreprises. Elle a aussi une capacité à mobiliser une certain nombre d’acteurs locaux, liés à la finance, au droit et au monde de l’entreprise. La Cefim est une pépite. Comment est-ce qu’elle peut mieux servir son territoire ? Ma motivation est là. Je veux mobiliser cette richesse et la mettre au service du territoire, de sa métropole.
Comment ?
Nous portons un certain nombre de réflexions sur notre rôle d’animateur de la place financière locale. Il y a aussi des choses à faire avec Experfi. Il existe 300 dispositifs d’accompagnement financiers des entreprises dans la région… C’est beaucoup. Une des principales difficultés des chefs d’entreprise aujourd’hui est d’arriver à identifier ces dispositifs. Il y a aussi des réflexions à mener autour d’Internex, afin de mieux accompagner les entreprises qui souhaitent être cotées en bourse. C’est un enjeu territorial fort que d’accompagner ces ETI**, ou d’aider les PME à se transformer en ETI.
* Chambre de commerce et d'industrie
** Entreprises de taille intermédiaire.