Le projet de loi de finances de 2018, qui prévoit de « ponctionner les budgets des CCI », selon le président de l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône, n'est pas du tout du goût des représentants du monde économique. Dans le département, ce dernier a réagi le premier. « C'est une nouvelle attaque contre les corps intermédiaires que sont les chambres consulaires », s'emporte le patron des patrons provençaux.
« Le gouvernement s'apprête à ponctionner une partie de la contribution versée par les entreprises aux CCI. Non seulement les entreprises vont continuer de payer cette taxe, mais en plus elle ne profitera plus aux CCI, donc au tissu économique local. C'est une ineptie alors que notre territoire est en retard d'un point de vue économique et que les entreprises sont surtaxées », regrette Johan Bencivenga.
« On ne sait pas où ira cet argent ponctionné par l'Etat. En tout cas, il ne servira plus au territoire. Pourquoi les entreprises devraient-elles continuer à s'acquitter de cet impôt si sa destination est modifiée ? », s'interroge le président de l'UPE 13.
Coup de rabot de 17 %
Même réaction à la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de région. Dans un communiqué, la chambre consulaire présidée par Alain Lacroix rappelle la « baisse de 35 % des ressources fiscales des CCI ces cinq dernières années ». Il s'agit d'un « nouveau coup de rabot de 17 % » qui « handicape forcément l'accompagnement des TPME/PME, l'investissement dans les territoires, déjà divisé par deux ces dernières années, la qualité du service de proximité, l'aide à la revitalisation des centres-villes, la poursuite de la transformation digitale… Des actions que l'Etat attend justement des CCI ».
« Le gouvernement affaiblit un relais volontaire et indispensable auprès des entreprises dans les territoires », ajoute Johan Bencivenga.