Il ne vous aura sans doute pas échappé que la semaine dernière, la soirée où se devait d’être « tout Marseille » (en dehors de la Juris’Cup !) était bien sûr la soirée d’inauguration de ce centre commercial atypique. Une soirée de promotion où la Cepac (Caisse d'épargne Provence-Alpes-Corse), par la voix de SébastienDidier, membre du directoire, s’est félicitée « d’avoir créé un projet immobilier atypique, volontairement haut de gamme, avec un développement à long terme ». En effet, toutes les Voûtes ne sont pas commercialisées. Pour l’instant, seule la moitié des lots ont ouvert auxquels s’ajouteront, d’ici quelques semaines, encore quelques ouvertures, faisant ainsi passer le chiffre de la commercialisation à 74%.
« Mais nous ne sommes pas inquiets, souffle AlainLacroix, président du directoire. D’autant que cette inauguration marque officiellement l’existence de ce site et va donc apporter un éclairage nouveau aux Voûtes. »
En revanche, compte tenu du nombre important d’adresses dédiées aux métiers de bouche, la Cepac assure ne plus accueillir sur le site de nouveaux restaurants.
Rappel
Depuis leur ouverture en juillet 2014, Les Voûtes ont déjà attiré pas moins de 14 enseignes, aux trois quarts orientées « food ». « Les prochaines enseignes seront donc des boutiques dédiées au shopping », assure Sébastien Didier. Quand on demande à la Cepac les raisons de ce positionnement gastronomique, il semblerait tout simplement que « ce sont les restaurants qui, les premiers, ont été séduits par le projet et son immense place Albert Londres, propice à l’installation de leur terrasse ». « N’oublions pas toutefois que, d’un point de vue général, les rues à thème fonctionnent très bien », souligne Raphaël Chauvin, directeur des investissements immobiliers. Cette concentration ne pose donc aucun problème ni à la Cepac, ni à Accessite, l’agence en charge de la commercialisation du site. Accessite est déjà gestionnaire à Marseille des centres commerciaux la Valentine et Bonneveine.
Son engagement dans le territoire
La Cepac s’est portée acquéreur à hauteur de 70%, soit un investissement de 27 M€, aux côtés d’investisseurs privés régionaux.
« Investisseur de référence sur cette zone, la Cepac n’a cessé de croire dans ce périmètre et ce, dès 2006, en investissant sur des réalisations comme les immeubles de bureaux (Cœur Méditerranée, Le Balthazar), puis avec l’Hôpital européen, ou encore plus récemment, avec la Tour La Marseillaise », précise AlainLacroix.
« Cette tour de bureaux de grande hauteur supporte un coût global de 180 M€ avec 80 M€ de fonds propres, dont 33% co-investis par la Cepac. Qu’ils soient économiques, culturels ou encore immobiliers, nous croyons ainsi en l’avenir de projets structurants, tout comme nous continuons de le faire en misant sur l’îlot Allar (Euromed 2). » La Cepac y a investi à hauteur de 50% dans l’acquisition d’un hôtel, en association avec ANF Immobilier et y finalise l’acquisition d’un immeuble de bureaux.
Une restauration minutieuse
Les Voûtes ont dû être confortées et étanchéifiées, avant d’être réaménagées pour offrir un espace homogène. Les pierres de voûtes ont été répertoriées, pour certaines retaillées, grâce à un travail minutieux réalisé par les Compagnons du tour de France. L’escalier de la rue Marchetti et l’escalier central ont également fait l’objet d’une restauration, initiée par la Cepac, ce qui a permis de mettre à jour une magnifique fontaine, flanquée de deux angelots, portant les blasons de la ville de Marseille.
Aujourd’hui, Les Voûtes se posent comme le point de passage obligé pour les piétons, allant du Panier jusqu’au boulevard du Littoral et au Mucem. Au cœur de ce nouveau quartier culturel, où se font écho le musée Regards de Provence, le Mucem, la Villa Méditerranée et le fort Saint-Jean rénové, Les Voûtes de la Major vivent une nouvelle aventure, en devenant « un pôle de rencontre et de convivialité, avec vue imprenable sur la mer ». Quant à la question de la concurrence avec Les Terrasses du port et les Docks Marseille, dont l’ouverture est programmée le 10 octobre, la Cepac assure que « cette concurrence sera saine et qu’il y a de la place pour tout le monde… ». Et d’ajouter qu’entre la Joliette et Les Voûtes, il ne faut compter que « 7 petites minutes de marche »… De quoi séduire la clientèle business de la Joliette qui pourrait faire des infidélités au site, en venant déjeuner le midi aux Voûtes.