Les Nouvelles Publications : Quel a été votre parcours jusqu'à votre nomination ?
Romain Rudondy : Après une licence en droit et en histoire de l'art, j'ai intégré l'Etude de Provence en 2005. J'y suis resté deux ans. S'en sont suivies dix années au sein d'une jeune mais solide maison de ventes marseillaise, dans laquelle j'ai imaginé le département Art Déco et Art Nouveau en 2009, le département sculpture en 2013 et le département peintres du Midi, juste avant de quitter l'entreprise en 2015. J'ai été nommé commissaire-priseur l'an dernier.
Yonathan Chamla : Je suis diplômé d'une licence en droit, puis d'une licence en histoire de l'art à la Sorbonne et à l'Ecole du Louvre. Cette année, après une formation, j'ai obtenu le titre d'expert en diamant du HRD d'Anvers. Après plusieurs années d'expérience dans des maisons de ventes entre Paris et Marseille, je suis heureux de la création de notre entité propre. J'ai pour ma part été nommé commissaire-priseur il y a deux ans.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
R.R. : Nous nous sommes rencontrés à Marseille, dans la maison de ventes dans laquelle je travaillais et où Yonathan est entré en formation.
Quelles sont vos périodes de prédilection ?
R.R. : Je suis spécialisé dans les arts décoratifs à partir de la fin du XIXème siècle, jusqu'aux années 50 (Art Nouveau, Art Déco, Modernisme et Design). Je suis également porté vers la peinture de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe, ainsi que vers la verrerie, l'Art Nouveau et l'Art Déco.
Y.C. : Je dirais toutes les périodes avant l'ère de la modernité, autant en peintures, sculptures, objets d'art, mobiliers, que tout ce qui touche au luxe, mais également les pièces relatives à l'art extra-européen, aux bijoux, aux montres et au vintage en général. Je suis aussi un grand passionné d'art contemporain et je défends le fait que l'ancien et le moderne peuvent cohabiter.
Pourquoi avoir créer votre propre maison de ventes à Marseille ?
R.R. : Je dirais que c'est dans l'ordre des choses que de créer une structure à son image. L'un comme l'autre nous avons toujours eu envie d'être indépendants.
Mais tous les commissaires-priseurs ne franchissent pas le pas…
Y.C. : C'est juste. Nous sommes 350 en France et une petite vingtaine de nouveaux sont nommés chaque année. Mais seuls moins de cinq monteront leur entreprise. Il faut d'ailleurs savoir que la France est le pays au monde à avoir autant de maison de ventes.
Quels sont vos prochains rendez-vous ?
Y.C. : Nos premières ventes vont se dérouler en novembre à Marseille. Nous avons choisi le Palais des arts, au Parc Chanot. Nous aurons aussi des ventes parisiennes, rue Drouot. Nous tenons à nous ancrer dès le départ de notre activité aussi bien à Paris qu'à Marseille.