Nouvelle vague d’arrestations dans le cadre de l’enquête concernant les dégradations commises en décembre dernier contre l’usine Lafarge de la Male, à Bouc-Bel-Air. Ces arrestations ont été effectuées en Loire-Atlantique et notamment à Notre-Dame-des-Landes, où divers militants écologistes ont élu refuge au sein de l'ex-ZAD, annonce l’AFP reprenant des informations du parquet d'Aix-en-Provence.
Des interpellations en région marseillaise
Des interpellations ont également eu lieu " dans la région marseillaise " selon une source proche du dossier. Les personnes interpellées sont soupçonnées de " dégradation en bande organisée par moyen dangereux ", "dégradation en réunion" et "association de malfaiteurs", a expliqué le parquet à l'AFP. Il n'a cependant pas voulu préciser l'identité ni le profil des personnes interpellées qui sont toutes, à l’exception d'une, actuellement en garde à vue à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine).
Ces interpellations, menées par les policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat), en lien avec la section de recherches de la gendarmerie, font suite à d'autres effectuées au début du mois lors desquelles une quinzaine de personnes avaient été arrêtées dans le cadre de cette enquête menée par deux juges d'instruction. Toutes ces personnes avaient cependant été "remise en liberté à l'issue de leur audition" et sans suite judiciaire, a précisé à l'AFP le parquet d'Aix-en-Provence.
Plus de 200 militants avaient envahi l'usine Lafarge
En décembre dernier, plusieurs dizaines d'activistes du climat avaient pris pour cible la cimenterie située à Bouc-Bel-Air, du groupe Lafarge, accusée d'être un gros "pollueur" au niveau mondial, en y occasionnant d'importants dégâts. Dans une vidéo de cette opération, postée à l'époque sur plusieurs sites, on apercevait des dizaines de personnes vêtues de combinaisons blanches à capuche marcher sur un sentier. Sur d'autres plans, des militants vêtus des mêmes combinaisons s'en prenaient à une caméra de surveillance à coups de marteau ou à un tuyau à coups de hachette. Un graffiti " C'est qui les dindons de la Farge ? " avait été bombé sur un mur. Un texte anonyme accompagnant cette vidéo avait revendiqué l'action contre le "cimentier-pollueur" en précisant que celle-ci avait été menée par "200 personnes (qui) ont envahi et désarmé par surprise l'usine Lafarge de la Malle à Bouc-Bel-Air".
Le mouvement informel les Soulèvements de la Terre (SLT) avait salué cette action "contre le géant écocidaire du béton" sans pour autant la revendiquer.