AccueilEconomiePME : Non la Bourse n'est pas réservée qu'aux grandes entreprises

PME : Non la Bourse n'est pas réservée qu'aux grandes entreprises

La Cefim a organisé une conférence sur le thème « PME : comment et à quel moment s'introduire en Bourse ? ». Cette dernière s'est déroulée au Salon des entrepreneurs qui s'est tenu à Marseille, à la mi-octobre.
La Cefim organisait une conférence sur le thème : "PME : comment et à quel moment s'introduire en Bourse ?"
G. Majolet - La Cefim organisait une conférence sur le thème : "PME : comment et à quel moment s'introduire en Bourse ?"

Economie Publié le ,

Il y avait du beau monde à la tribune lors de la conférence organisée par la Cefim dans le cadre du Salon des entrepreneurs. Il faut dire que Rémy Vialettes, délégué général de la Cefim, s’est fixé certains objectifs ambitieux : « cette conférence vise à casser certains a priori comme le fait de penser que la Bourse est réservée aux grandes entreprises. Elle ambitionne également d’expliquer comment la Bourse peut aider les entreprises dans leur développement. »

Réouverture du marché pour les PME-ETI

Eric Forest, PDG d’Enternext, est revenu sur la création, au printemps 2013, de cette filiale d’Euronext dédiée au financement et à la promotion des PME et ETI par les marchés financiers. « Il s’agissait de répondre à une préoccupation de la Place. C’est notre rôle en tant qu’opérateur que d’épauler les valeurs moyennes en matière de financement. » L’accent a notamment été mis sur la proximité avec l’embauche de Guillaume Mordelet en tant que directeur régional Méditerranée d’Enternext. Ce dernier couvre Paca, la Corse et le Languedoc-Roussillon. Pas de doute pour Eric Forest, « depuis deux ans, nous assistons à une véritable réouverture du marché pour les PME-ETI. En 2014, nous avons noté 34 introductions contre 26 au premier semestre 2015. Pour retrouver ce bon niveau, il faut remonter aux années 2000. »

Financer ses projets

A noter aussi les bons chiffres des fonds levés par les entreprises cotées en Bourse. Il faut dire que les PME-ETI ont besoin de financer des projets, du développement. Et que les investisseurs boursiers ont des sommes colossales à investir. « Il n’y a pas de problème de liquidité », insiste Eric Forest. A la question « quelle est la taille nécessaire pour entrer en Bourse ? », la réponse est la suivante : « il peut s’agir d’entreprise réalisant de zéro à 500 M€ de chiffre d’affaires. Ce qui est vraiment important, c’est le montant que l’on souhaite lever. Le montant minimum est de 2,5 M€. En pratique, il s’agit d’opérations comprises entre 5-8 M€ jusqu’à 50 M€. Il faut aussi avoir une histoire de croissance à raconter. »

Guillaume Mordelet, responsable Méditerranée d’Enternext, a ensuite donné l’exemple de sociétés souhaitant se développer pour consolider un marché, élargir leur gamme de produits et dont les fonds d’investissement présents au capital souhaitent se retirer. « La Bourse permet à l’entreprise de poursuivre l’aventure. Dans tous les cas, le processus dure 5 à 6 mois et il n’y a pas de garantie que ça marche. Il faut que les conditions de marché soient là. Et mieux vaut être bien accompagné. »

Des chefs d’entreprise qui ont tenté l’expérience

Place ensuite aux témoignages de chefs d’entreprise locaux avec Jacques Souquet, fondateur et président de Supersonic Imagine. Une société spécialisée dans l’imagerie médicale qui a réalisé 4 levées de fonds pour un montant total de 90 M€. La raison principale de son introduction en Bourse ? « Asseoir notre crédibilité sur les marchés. Et donc éviter que nos gros concurrents disent que nous allions disparaître dans les 5 ans. L’entrée en Bourse a clairement eu un impact positif en termes de notoriété. » Richard Vacher-Detournière, membre du directoire d’Inside Secure et président du Pôle Bourse de la Cefim, a raconté le parcours chaotique de sa société en Bourse. Il faut dire que sa société qui conçoit des solutions de sécurité embarquées n’a pas eu de chance. Après une belle introduction en Bourse, son premier client disparaît du marché et fait donc s’écrouler le cours de la Bourse. Depuis la société s’est réorganisée, « des portes se sont ouvertes grâce à l’introduction en Bourse et les sous levés ont permis à la société de ne pas s’écrouler et de continuer à avancer. Si c’était à refaire, nous referions la même chose », précise Richard Vacher-Detournière.

Partager :
Abonnez-vous
  • Abonnement intégral papier + numérique

  • Nos suppléments et numéros spéciaux

  • Accès illimité à nos services

S'abonner
Journal du 07 avril 2023

Journal du07 avril 2023

Journal du 31 mars 2023

Journal du31 mars 2023

Journal du 24 mars 2023

Journal du24 mars 2023

Journal du 17 mars 2023

Journal du17 mars 2023

S'abonner
Envoyer à un ami
Connexion
Mot de passe oublié ?