Autant dire que voir la Provence intégrer le contrat de destination du gouvernement, même s'il s'agit là d'une action orientée vers le loisir, ravit toute l'équipe du Prides (Pôle régional d'innovation et de développement économique solidaire).
« Depuis notre création, explique son président Pierre-Louis Roucaries, nous travaillons en identifiant un territoire avec deux marques distinctes, que sont la Provence et la Côte d'Azur. Nous apprécions donc de voir au fil des années que la notion de marque s'impose à tous. »
Une marque, une force
« C'est important de travailler à partir de la notion de marque, même si celle-ci se décline ensuite via des produits ou des villes. Je pense par exemple à la lavande ou au vin, très prisé des Japonais et des Américains, ou à des villes comme Nice, Cannes et Monaco, qui véhiculent toute une imagerie propre. Marseille devient elle aussi une marque porteuse, tout comme Avignon et Saint-Paul-de-Vence, mais il faut désormais travailler tous ensemble, derrière les deux marques ombrelles que sont la Provence et la Côte d'Azur. »
Qu'est-ce que cette approche a-t-elle de nouveau ? Visiblement, parler la même langue, cela change tout pour les professionnels du tourisme, qu'il s'agisse du tourisme de loisirs, comme du tourisme d'affaires.
« Les entreprises réclament de toute façon plus de clarté et veulent avoir à faire à beaucoup moins d'interlocuteurs. Nous travaillons d'ailleurs avec le Medef Paca à des propositions pour les prochaines élections régionales qui iraient en ce sens », nous apprend Pierre-Louis Roucaries.
Des efforts sont donc encore à faire pour parler de la même chose et de la même façon… « En fait, nous avons un panel d'outils pour parler d'une seule voix. L'important est d'offrir toujours une réponse à nos clients. Autre chose très importante, il faut s'adapter à nos interlocuteurs. Par exemple, pour nous, la Côte d'Azur se trouve à l'est et la Provence à l'ouest de Paca. Pour nos clients, généralement, leur vision appréhende la notion "Nord/Sud", autrement dit la Provence se trouve à l'intérieur des terres, tandis que la Côte d'Azur concerne toutes les rives de la Méditerranée, de Nice à Cassis. S'il fallait les schématiser, l'une véhicule des images d'authenticité, de terroir, quand l'autre se veut plus festive, mais au final, il s'agit de la même région ! » Démonstration efficace de l'intérêt de parler « marque » et non plus spécificités locales, puisque la marque parle à tous…
L'intégralité de l'article est à lire dans le dossier du numéro 9855 des Nouvelles Publications (édition du 7/08/2015).
Le contrat de destination
En intégrant le « contrat de destination » du gouvernement, la Provence doit donc unir ses forces autour d'une offre de qualité. A la clé, une enveloppe de 1,7 M€ répartie sur trois ans entre
- le Comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur (CRT Paca, 350.000 €)
- Bouches-du-Rhône tourisme (350.000 €),
- les agences de développement touristique (ADT, ex-comités départementaux de tourisme - CDT, 75.000 €),
- les Offices de tourisme (30.000 €),
- l'aéroport MarseilleProvence (180.000 €)
Le reste du budget EST réparti entre différents partenaires publics et privés. En intégrant ce nouveau levier de développement, la Provence compte « développer sa notoriété et son attractivité à l'international », à travers la thématique « Les art'S' de vivre en Provence ».
Patrimoine, culture de goût et culture du vivant seront les trois axes forts de cette nouvelle politique commune, tournée vers le grand public. Pour mener à bien cette vaste opération séduction en direction de l'étranger, la Provence et ses nombreux acteurs pourront compter sur le soutien d'Atout France et des corps diplomatiques des pays concernés. Qu'il s'agisse descitybreakers voisins, des pays du pourtour méditerranéen, de l'Europe centrale et orientale, ou de destinations plus lointaines, tous devraient bientôt entendre parler de la destination Provence, une nouvelle marque officielle et fédératrice…