A plusieurs, on est plus fort. C'est visiblement la philosophie qu'a décidé d'adopter l'agence de développement économique de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, RisingSUD, en élargissant sa gouvernance : celle-ci passe ainsi de cinq à pas moins de 64 membres. « Jusqu'à présent, la gouvernance était composée des partenaires fondateurs de l'agence, à savoir la Région, la Chambre de commerce et d'industrie Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Banque des territoires, Bpifrance et l'Etat », détaille le président de RisingSUD, Bernard Kleynhoff, également conseiller régional et président de la commission économie, industrie, innovation, nouvelles technologies et numérique de la Région.
Elle intègre désormais les métropoles Aix-Marseille Provence, Toulon Provence Méditerranée et Nice Côte d'Azur ainsi que la Communauté d'agglomération Sophia Antipolis ; des départements, communautés d'agglomération et de communes ; des entreprises comme Airbus, Amadeus ou la Caisse d'Epargne Cepac ; et des structures accompagnatrices de l'économie telles que les pôles de compétitivité, les clubs d'entreprises mais aussi les ports et aéroports ou universités. Chaque catégorie constitue un collège au sein de l'assemblée générale.
« Travailler de façon plus étroite »
Les nouveaux membres pourront participer à des commissions correspondant aux quatre missions de RisingSUD à savoir accélérer la croissance des entreprises, les aider à se développer à l'international, déployer des projets structurants et attirer les entreprises et les talents. Pour le président de RisingSUD, cette multiplication par 13 du nombre de membres se justifie car « pour travailler de manière efficace, nous devons avoir un relationnel plus fort avec chacun d'entre eux. Quand nous avons besoin de savoir quelles sont les envies et les attentes des entreprises, le meilleur moyen de réussir est de les avoir directement avec nous ». Une nécessité d'autant plus mise en avant du fait de la crise économique puisqu'elle nécessite de travailler « de façon encore plus étroite », souligne Jean-François Royer, directeur général de l'agence de développement économique.
Chaque nouveau membre devra s'acquitter d'une cotisation : elle est de 10 000 euros pour le premier collège (membres fondateurs) et celui des métropoles, de 5 000 euros pour les intercommunalités (collège 3), les entreprises en sont exonérées et enfin de 1 000 euros pour le cinquième collège. « Nous saurons lors de la prochaine assemblée générale, fin mars, quel a été le montant des cotisations mais si on atteint les 100 000 euros c'est le bout du monde », imagine Bernard Kleynhoff. Sur un budget global de 6 millions d'euros en 2020 (celui de 2021 n'a pas encore été arrêté mais RisingSUD ne devrait pas « être pénalisé »), « ces cotisations ne seront pas un levier mais opérationnellement, elles permettront à des activités clés d'intervenir », réagit Jean-François Royer.
Un élargissement continu
Cette gouvernance plus qu'élargie pourrait être amenée à évoluer davantage au cours de l'année. « Il y aura des adhésions au fil de l'eau au fur et à mesure que les intercommunalités auront délibéré, indique le président. D'autres pourront également décider de partir car elles auront trouvé que cela ne leur correspond pas. »
Concernant les entreprises, aujourd'hui au nombre de sept, « la volonté n'est pas d'avoir une liste exhaustive », fait savoir le directeur général de RisingSUD. « Nous cherchons plutôt à intégrer celles clés qui ont un impact fort en termes d'emploi, d'innovation, qui sont dans des secteurs de niche. Nous essaierons d'être sélectifs. »