Le tribunal de commerce de Marseille a prononcé ce lundi 20 février la conversion du redressement judiciaire du chausseur San Marina, dont le siège est situé à Gémenos, en liquidation judiciaire.
Dans sa décision, que nous avons pu consulter, le tribunal précise qu’aucune des trois offres proposées par les candidats repreneurs n’était viable. Il conclut à « la nécessité urgente de mettre un terme à (une) situation qu’il n’est plus possible de redresser et qui s’aggrave de jour en jour pour l’ensemble des intervenants de cette entreprise ».
« Aucun projet de reprise sérieux n’a pu être soutenu devant le tribunal et les dirigeants actuels n’ont pu faire aboutir leur projet d’offre de réserve faute d’investisseur », insiste le tribunal de commerce de Marseille.
Un passif de 55 M€ pour le chausseur San Marina
Une procédure de redressement judiciaire avait été ouverte le 22 septembre, deux jours après la constatation d’un état de cessation des paiements. Le chausseur avait interrompu son activité samedi en ordonnant la fermeture de ses 163 magasins en France. Six cent soixante-dix salariés perdent du coup leur emploi au terme de la procédure. Le passif déclaré était de 55 millions d’euros.
Les liquidateurs disposent désormais d’un délai de 12 mois pour déposer la liste des créances déclarées.
San Marina avait été créée en 1991 par Michel Scotto, avant d’être cédée au groupe André en 2000, puis au groupe Vivarte en 2001.
La crise sanitaire de 2020 et la fermeture des commerces dits "non essentiels", dont San Marina, et les chiffres fragilisés de l’entreprise auront eu raison du chausseur.
