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Smartfr : sécuriser les parcours professionnels des créateurs

Smartfr, société coopérative d'intérêt collectif pour artistes et créatifs, facilite la gestion administrative et financière des projets culturels aux moyens de services mutualisés. En Paca, la structure est en plein développement.
Sam Khebizi, directeur de l'association Tête de l'art et chargé de développement Paca de Smartfr.
D.R. - Sam Khebizi, directeur de l'association Tête de l'art et chargé de développement Paca de Smartfr.

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La création artistique et culturelle est un secteur économique part entière. Avec des règles juridiques et des contraintes spécifiques. C’est pour assurer un statut clair et légal aux nombreux intervenants du secteur, tout en les délestant de la charge administrative, que Smart*, société d’intérêt collectif pour artistes, a été créée. D’abord en Belgique**, en 1998, puis, 10 ans plus tard, en France. Le succès pour Smartfr est immédiat : dès 2009, trois bureaux sont ouverts (Lille, Paris, Montpellier) et le service destination des acteurs du spectacle vivant se développe. En 2010, ce dernier est élargi tous les auteurs, et des bureaux Lyon, Strasbourg et Rennes sont créés. Puis Clermont-Ferrand, Toulouse, Marseille et Nantes.

Aujourd’hui, Smartfr accompagne plus de 9.000 membres en France. Paca figure parmi les régions les plus dynamiques. Il faut dire que Smartfr s’est associée ici à un acteur de renom : l’association marseillaise Tête de l’art qui pratique depuis de nombreuses années la médiation artistique. « Nous avions un réseau important et le plus d’intérêt à accueillir Smartfr », se souvient Sam Khebizi, directeur de l’association Tête de l’art et chargé de développement Paca de la société.

Externaliser

La structure, qui a opté pour le statut de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), fonctionne sur le principe de mutualisation. Elle permet ainsi, par le biais d’économies d’échelle, d’offrir des services spécialisés et de développer des outils de gestion adaptés aux acteurs de la filière artistique et culturelle. Concrètement, Smart comprend une interface Internet et un logiciel qui permettent, sur la base d’une seule saisie des données, l’émission des documents sociaux, l’intégration des données dans un système comptable et déclaratif (déclarations sociales et fiscales) générant l’automatisation des mouvements financiers.

A noter également, deux autres fonctionnalités de taille. Tout d’abord, le service de gestion de projets : vous avez un projet de spectacle, d’exposition, de formation ? Vous cherchez une alternative à la création d’une association ou d’une entreprise pour réaliser ce projet ? Smart, en tant que producteur, vous accompagne, vous conseille et assure la gestion de votre projet. Quant au service de gestion de contrats, il permet à tout employeur d’externaliser et de mandater Smartfr pour l’accomplissement de la partie sociale dont la charge lui revient légalement. « Smart a mis le doigt sur une réalité, résume Sam Khebizi, il nous permet de réaliser des prestations en sécurisant les aspects comptables, juridiques. L’artiste peut, s’il le souhaite, gérer son activité via Smart, sans créer une structure. »

* Smart pour Société mutuelle pour artistes.
** Outre-Quiévrain, la société s’appelle Smartbe.
*** Chambre régionale d’économie sociale et solidaire.

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