Les Nouvelles Publications : Est-ce que la crise sanitaire a nettement accéléré la transformation digitale des entreprises du territoire ?
Stéphanie Ragu : Il reste encore beaucoup à faire. Les entreprises de la tech ont été mieux armées que celles de la restauration, du commerce ou du bâtiment. Pour les deux premières, si le premier constat reste positif, le travail est encore long. Le click and collect ne suffit pas. Le numérique, c’est avant tout anticiper et la crise nous a montré combien nos entreprises doivent encore s’adapter, même si certaines ont su le faire.
La cybersécurité reste-t-elle l’enjeu numéro un de cette transition ? Est-ce aussi une question de moyens ?
Le télétravail et sa généralisation nous démontrent chaque jour combien la protection de nos données est fondamentale. Et je ne pense pas que ce soit une question de budget. Aujourd’hui, on a la possibilité d’avoir un maximum de sécurité avec un minimum de moyens. Encore faut-il se préoccuper de cette question. C’est comme quand on crée un site : il y a la V1, puis la V2, puis la V3. Ça ne s’arrête jamais. Il faut sans cesse des mises à jour, des adaptations et justement, participer à nos deux semaines d’événements permet aux chefs d’entreprise de TPE/PME de se rencontrer… et à Medinsoft de mieux cerner leurs besoins.
Medinsoft travaille depuis des mois en faveur des jeunes, de l’alternance notamment. En quoi les ressources humaines doivent-elles aussi s’adapter au numérique ?
Il faut aller chercher les jeunes là où ils sont. Autrement dit, sur leurs réseaux, Tiktok, Instagram, Snapchat. L’entretien classique c’est terminé. Nous avons besoin de créer des salles de recrutement virtuel H24. Le pitch, la vidéo, le podcast deviennent des outils incontournables. Nous en avons plein à notre disposition. Reste à les utiliser, à s’adapter à cette évolution permanente, induite par le numérique. Quant à l’alternance, ce sont nos salariés de demain. Il ne faut pas l’oublier !