Les Nouvelles Publications : Comment s’organise la gouvernance de thecampaprès le décès de Frédéric Chevalier ?
Antoine Meunier :L’équipe mise en place par Frédéric avant son décès reste inchangée. LionelMinassian et FrançoisCreton sont les vice-présidents. DenisParisot et GuillaumeFichefeux sont les codirecteurs généraux. WalterBaets est le dean [le doyen, ]. Les partenaires fondateurs nous ont tous renouvelé leur soutien et leur désir de faire dethecamp le lieu extraordinaire dont Frédéric avait rêvé. Quant à Jean-PaulBailly, qui était président du comité d’orientation, il a été confirmé président par intérim pour assurer la transition, accompagner le lancement des premières expéditions suite à la construction de notre « camp de base » et trouver un (ou une) nouveau président pour thecamp.
Qui est Jean-Paul Bailly ?
Figure profondément humaniste, grand réformateur, il a dirigé de grands groupes comme la RATP et La Poste. Il a d’emblée été séduit par le projet parce qu’il partageait, avec Frédéric Chevalier, la conviction que nous devons mieux nous préparer aux changements radicaux en cours pour choisir, et non subir, notre futur et celui de nos enfants.
Comment s’organise la rentrée ?
Tout comme il a fallu plusieurs mois pour achever la construction physique de notre camp de base, les neuf premiers mois qui suivront l’ouverture, le 28 septembre, seront consacrés à la construction humaine de l’écosystème thecamp. Ce pourquoi nous parlons d’opening « Bêta ». Il s’agit encore pour nous d’une phase expérimentale et de construction.
Dans la mesure où nous ne suivons pas un programme au sens classique, notre rentrée s’articulera autour des projets en cours - comme par exemple, les projets d’expérimentation portés par le Lab ou encore les projets portés par « Pionniers » -, ainsi que le lancement d’un Pass d’ateliers autour de thématiques clefs pour comprendre les grands enjeux d’un monde en transformation : disruptions du monde, leadership et complexité, créativité, impact positif, technologies émergentes, etc.
Combien attendez-vous d’étudiants à l’ouverture ?
Nous préférons parler de « campers » plutôt que d’étudiants. Les publics qui viennent à thecamp ne sont pas des étudiants comme on l’entend habituellement, mais des professionnels du privé et du public, des artistes, des jeunes, des entrepreneurs, des collectifs d’innovation, etc. Nous misons sur environ 2 500 professionnels formés la première année.
Quel sera, selon vous, l’impact économique aussi bien au niveau régional que national et même international ?
A travers l’expérimentation et les partenariats avec les collectivités et les institutions publiques, nous espérons avoir un impact direct sur le territoire par l’implémentation* de nouveaux services et d’innovations. D’abord à un niveau régional pour tester ce qui marche et, rapidement, le mettre à l’échelle. Les champs que nous voulons impacter sont des grandes thématiques d’intérêt général comme l’agriculture et l’alimentation de demain, la mobilité, l’énergie, l’éducation, la préservation de l’environnement, etc.
L’impact économique passera aussi par le travail que nous engageons avec nos partenaires fondateurs et les différentes entreprises qui viendront à thecamp. Le potentiel d’impact d’engagements forts de la part de grands groupes intervenant dans des secteurs très variés qui s’associent pour créer un futur durable, humain, vivant… est immense ! Avec en plus un caractère exponentiel et une transition plus rapide que ce qu’on pense.
* L’implémentation est la réalisation, l’exécution ou la mise en pratique d’un plan, d’une méthode ou bien d’un concept, d’une idée, d’un modèle, d’une spécification, d’une norme ou d’une règle dans un but précis. L’implémentation et donc l’action qui doit suivre une réflexion pour la concrétiser.