Sur place, le visiteur retrouve des œuvres de JonOne, qui s'éloigne cette fois de son travail autour de la calligraphie, mais aussi celles de Tilt, Tanc et celles de la dernière arrivée dans sa « team », mais non des moindres, l'artiste islandaise Katrin Fridriks. Mondialement connue, son œuvre riche et colorée s'exprime aussi bien version « land art » (peinture dans la nature) que « action painting » (jet de peinture). Une peinture sensible, où l'œil se perd et l'esprit s'évade. Entre grands formats et pièces de taille plus raisonnable, le visiteur ne peut rester insensible à son travail, à grands renforts de matières superposées qui dessinent ce que chacun veut bien y voir.
Graff, pop art et déconstruction...
Si les toiles de JonOne et de Tanc semblent plus accessibles, celles de Tilt font à coup sûr réagir. L'artiste s'éloigne ici du tag, du graff, du pop art et propose un univers différent, sans lecture évidente ni couleur flashy. La galerie présente ses deux approches : un grand format et d'autres plus petits, issus d'une seule et même œuvre en placoplâtre, entièrement découpée. Un parti pris de déconstruction de l'image, qu'il souhaite même pousser un jour à l'extrême peut-être en prélevant « des fragments de murs vandalisés, fracassés, pour ensuite les amener au cœur de lieux d'exposition », en se demandant si « ce ne serait pas là le message définitif »…
Ces quatre artistes auront chacun leur « solo show » en 2018, avec un JonOne particulièrement mis en lumière puisque son exposition intègre la programmation de « MP2018 Quel amour ! ». Il présentera une vingtaine d'œuvres originales, du 8 juin au 22 juillet à la Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence, des productions encore jamais présentées, réalisées pour MP2018.
Depuis son ouverture en 2012, la galerie David Pluskwa a organisé à Marseille 12 solo show, 6 duo, 8 expos collectives et 5 « hors les murs ».