AccueilEconomieUne nouvelle étude de Didier Raoult fermement condamnée par les autorités

Une nouvelle étude de Didier Raoult fermement condamnée par les autorités

La publication d’une nouvelle étude de Didier Raoult se basant sur des essais cliniques non déclarés au sein de l'IHU de Marseille fait réagir les autorités politiques et scientifiques.
La publication d’une nouvelle étude de Didier Raoult fait réagir les autorités politiques et scientifiques.
D. R. - La publication d’une nouvelle étude de Didier Raoult fait réagir les autorités politiques et scientifiques.

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Le professeur Didier Raoult fait reparler de lui… Ce mardi, le gouvernement condamne fermement une « nouvelle violation des règles éthiques » après la publication d'une nouvelle étude de Didier Raoult qui se base sur des essais cliniques non déclarés au sein de l'IHU de Marseille, ont indiqué à l'AFP les ministères de la Recherche et de la Santé. Ce nouveau pied de nez de l'infectiologue largement discrédité par ses pairs intervient alors que les autorités travaillent à « la création d'une nouvelle relation de confiance entre l'État et les dirigeants de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection », rappellent les deux ministres dans un message écrit transmis lundi soir à l'AFP.

Une étude de Didier Raoult et de chercheurs de l’IHU publiée en octobre

L'étude publiée dans la revue « New microbes and new infections » en octobre porte - comme la pré-publication retirée en juin par ses auteurs- sur plus de 30.000 patients traités en 2020 et 2021, et démontre les supposés bénéfices de l'hydroxychloroquine dans le traitement précoce du Covid. Si Didier Raoult, comme le rappellent les ministres, n'exerce plus à l'IHU-MI depuis plus d'un an, l'étude est aussi signée de quatre autres chercheurs dont trois médecins encore en poste à l'Institut marseillais, ainsi que du cardiologue américain Peter McCullough, figure de proue des personnes hostiles à la vaccination Covid aux Etats-Unis.

L'AP-HM condamne cette nouvelle étude

Contactés par l'AFP lundi, les hôpitaux de Marseille (AP-HM), autorité de tutelle de l'IHU-MI, ont eux aussi condamné fermement « la publication de cet article portant sur une étude qui, selon l'ANSM, ne respecte pas la réglementation et la protection des patients ». L'AP-HM rappelle « avoir précédemment demandé aux auteurs de retirer ce pré-print considérant cette étude contraire aux règles méthodologiques et éthiques ».

Le gouvernement va rencontrer les responsables de l’IHU

Dans leur message à l'AFP, les ministres Sylvie Retailleau et Aurélien Rousseau ont annoncé qu'ils « rencontreront prochainement la direction » de l'IHU Méditerranée Infection afin d'"assurer le suivi" de la nouvelle feuille de route de l'établissement, et des « 19 recommandations du rapport conditionnant la poursuite de son activité mises en œuvre sans délai ». Sur X, le professeur Mathieu Molimard, président de la Société française de pharmacologie et auteur de plusieurs tribunes demandant des sanctions à l'encontre du Pr Raoult, a réagi : « ils voudraient tuer l'IHU qu'ils ne feraient pas autrement. Il est peut-être temps de dire enfin stop ! ».

L'ANSM, jointe par l'AFP, n'a pas répondu dans l'immédiat. Fin octobre, l'Agence du médicament a en effet annoncé sa volonté d'alléger les restrictions imposées à l'IHU-MI en matière d'essais cliniques - suspendus fin 2022 - sans totalement les lever.

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