La firme Pfizer et le laboratoire BioNTech ont perdu la première manche. Le juge des référés du tribunal judiciaire de Marseille a en effet ordonné lundi 13 février une expertise après de lourdes complications handicapantes qu’aurait subies une Marseillaise de 56 ans, à la suite d’une seconde vaccination anti-Covid.
Spécialiste en droit public, l’avocat marseillais Eric Lanzarone, fer de lance de la bataille contre les laboratoires pharmaceutiques, avait attaqué la firme Pfizer, implantée en France et en Belgique, détenteur de l’autorisation de mise sur le marché, et le laboratoire BioNTech, fabricant du vaccin, situé en Allemagne. Il avait ciblé le 9 janvier dernier cette vaccination à risque, intervenue le 26 juin 2021, qui aurait, selon lui, causé des dommages collatéraux à sa cliente.
Un expert en médecine interne désigné
« Un tel procès est possible, écrit le tribunal dans sa décision rendue lundi. Il a un objet et un fondement suffisamment déterminés. Les éléments médicaux qu’elle produit font état de troubles pouvant être liés à la vaccination dont elle a fait l’objet. » Un expert en médecine interne a été désigné par le juge pour se pencher sur le cas d’Hélène*, pour examiner son dossier médical en entier, décrire les lésions constatées et déterminer si oui ou non les pathologies constatées sont en lien direct avec la vaccination. Aucune provision n’a toutefois été fixée pour l’heure. La victime réclamait 5 000 euros.
La firme Pfizer et le labo BioNTech faisaient valoir de leur côté l’existence de contestations sérieuses et émettaient des protestations quant au lien de causalité supposé.
* Le prénom de la patiente a été modifié.