Après avoir passé plusieurs années derrière un écran d’ordinateur, Virginie Brunet a décidé de se reconvertir, de se challenger. Cette designer web est restée dans le domaine artistique en se tournant vers l’ébénisterie. « Je suis heureuse comme un pape. Il fait froid l’hiver, chaud l’été. C’est un métier physique et épuisant, mais pour rien au monde je ne reviendrai à ma vie professionnelle d’avant. »
Cette ébéniste d’art, installée à son compte depuis 2018, à Saint-Chamas, pratique deux activités : la restauration de meubles anciens et vintage ainsi que la création - via des techniques japonaises - de mobilier, luminaires et objets de décoration en bois brûlé. Des pièces uniques, originales, à la croisée de l’artisanat, de l’art et du design. « Le point commun de ces deux activités est que je suis un passeur », précise l’artisane.
Double Déclic
Souvent, on lui donne des meubles avec du bois qui date de 400 ou 500 ans. Elle va alors le récupérer, le transformer, le transcender. Son originalité ?
« Je mets en avant les failles, je fais émerger l’imperfection pour sublimer les meubles. C’est la philosophie du wabi-sabi », explique cette passionnée.
Pas étonnant de la retrouver au sein de l’association French Kraft Guild qui fédère et valorise des créateurs alliant savoir-faire, innovation, créativité et design.
Virginie Brunet n’a pas hésité, en parallèle, à se former… à l’entreprenariat. Elle a ainsi suivi deux formations proposées par la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur (CMAR Paca) : le Déclic commercial pour vendre plus et mieux et le Déclic numérique pour devenir un artisan connecté ! « Le Déclic commercial m’a donné l’opportunité de faire un point sur mon activité, là où je voulais aller, comment m’organiser, définir les axes de développement de ma structure. J’ai également fait le Déclic numérique pour bâtir une stratégie de communication. Cela m’a permis de créer deux sites Internet et deux comptes Instagram adaptés à mes deux activités. »