« La beauté est dans l'œil de celui qui regarde », aurait dit Oscar Wilde. Au sein de l'exposition Wabi Sabi chez Marianne Cat à Marseille, la beauté nous est ici donnée à voir. Elle est savoir-faire, artisanat, art. Pérennité. Elle se présente sous plus d'une forme. Regardez. Laissez l'émotion vous envahir. Ici, les suspensions de jute ancien, reprisé, teint… sont de Mitri Hourani. Plus loin, au cœur des bijoux de Tobias Wistisen, l'éclat sourd de l'or magnifie la brisure. Puis l'œil se pose sur les voiles de soie rapiécées, recousues, surteintes d'Ysabel de Maisonneuve ; il découvre les broderies de Mitsugu Sasaki ; les origamis de soie – pochettes, sacs, trousses, bijoux – de Laurence Vouillemin ; les tabliers savamment reprisés par des nonnes et photographiés par Eric Valdenaire ; les collages de Marie-France Michalon ; les coussins – chanvre et lin ancien – de Martine Persault. L'œil s'attarde sur les sacs faits de tissus anciens récupérés de Michèle Chatenet ; les dessins de Léa Ricorday ; les tapis de Géraldine Tubéry ; les luminaires, meubles, objets, bijoux des Résilientes X Emmaüs Alternatives sous la houlette d'Eugénie de Larivière ; les calebasses en terre colorée d'LN Boul ; les luminaires – oiseaux de José Esteves…
Pour Wabi Sabi, des artistes originaires du Japon, mais également de Belgique, d'Italie, de France célèbrent la beauté de l'imperfection comme une évidence de la simplicité, un héritage, des fragments de mémoire, des rêves perdus de vue, une fragilité savamment mise en scène.
À découvrir chez Marianne Cat, Hôtel de Paul, 53 rue Grignan à Marseille, jusqu'au 30 novembre 2019.